Protestation - Les moniteurs d'auto-écoles sont montés ce matin au créneau pour revendiquer plus d'examinateurs et des circuits sécurisés. Les directeurs d'auto-écoles de la wilaya de Tizi Ouzou entament depuis ce matin, un mouvement de grève par le gel de tous les examens. Un mouvement qui est également accompagné par le blocage du Bureau de la circulation routière (BCR) au niveau de la direction des transports de la wilaya. Ces décisions ont été prises, hier, à l'unanimité des membres de l'assemblée générale, lors de la réunion qui a regroupé, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, une cinquantaine de moniteurs. Un représentant des directeurs d'auto-écoles affirme que «les pouvoirs publics ne sont pas allés au bout de leurs promesses de régler définitivement nos multiples problèmes soulevés depuis longtemps. Les mêmes réclamations posées lors de la grève du mois de mars dernier réapparaissent. L'envoi temporaire d'examinateurs pour la wilaya, suite à notre mouvement de grève, n'était finalement qu'une manière d'apaiser notre colère». Pour les 321 auto-écoles activant au niveau de la wilaya, «seuls 6 examinateurs sont déployés, ce qui fait que ces moniteurs n'ont droit qu'à un examen tous les deux mois, alors que dans les autres wilayas du pays, 2 examens sont programmés par mois. Les six examinateurs dépêchés en mars dernier à Tizi Ouzou pour combler le déficit, ne viennent plus», ajoute un autre frondeur. Reconnaissant la difficulté de la tâche, certains grévistes se sont prononcés lors du conclave d'hier carrément pour des actions radicales, à savoir le blocage de la RN 12 ou la fermeture du siège de la direction des transports, nous dit-on également. L'action d'aujourd'hui, par laquelle le programme des examens sera bloqué, sera l'occasion pour les moniteurs de réitérer leur plateforme de revendications qui, outre l'envoi de plus d'examinateurs pour la wilaya, contient d'autres points comme celui des circuits. En effet, «certaines daïras de la wilaya de Tizi Ouzou manquent cruellement de circuits. S'ils existent, leur emplacement est d'une extrême dangerosité pour la vie des candidats», explique-t-on. Le décret exécutif qui devait être mis en application dès avril 2013, obligeant les moniteurs à justifier d'un diplôme universitaire est aussi sujet à débat dans les milieux des moniteurs d'auto-écoles. «Mais, ce problème d'ordre national n'est pas notre urgence», disent certains.
