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Ecrivains de la rive sud de la Méditerranée
Ils vivent une frustration chronique
Publié dans Info Soir le 25 - 09 - 2012

Spécificité - La Méditerranée se révèle à travers l'histoire, un espace commun à tous ses riverains.
C'est un lieu de rencontre, mais aussi de confrontation et de brassage culturel ou civilisationnel. Il recèle un patrimoine partagé entre tous. D'où la question : nous ressemblons-nous ou sommes-nous différents ? Cette question en appelle une autre : écrit-on de la même manière ou d'une façon distinctive ?
Lors d'une conférence animée, hier, en marge du 17e Salon international du livre d'Alger, ayant pour thème : «Ecrire en Méditerranée», l'écrivain marocain, Ahmed el-Madani, dira : «Ecrire en Méditerranée diffère d'une rive à l'autre, parce qu'il y a plusieurs situations, et ces situations ne sont pas les mêmes selon les pays.»
Ahmed el-Madani, pour qui l'écriture est liée à l'imaginaire comme elle travaille le réel par la langue, a estimé qu'il existe une différence dans l'écriture.
«Un écrivain de la rive sud de la Méditerranée n'écrit pas de la même manière que celui de la rive nord», a-t-il dit, et d'expliquer : «Au nord, il y a plus de liberté, les écrivains peuvent écrire sur n'importe quel sujet. Ils ne sont pas retenus par les contraintes sociales, politiques ou religieuses. Tandis que chez nous, l'écrivain est, malgré lui, confronté à la retenue, aux restrictions, aux interdits, aux tabous... Nous n'avons pas le choix d'écrire ce que nous voulons. Il y a une autocensure.»
L'intervenant a, par ailleurs, déclaré que les écrivains de la rive sud de la Méditerranée vivent sous pression, c'est-à-dire sous le poids de la tradition et de la dictature. En l'absence de liberté, ils vivent une frustration chronique, un manque ; et ce manque s'exprime par un besoin, un désir pressant, celui «d'être des individus libres», ayant le choix dans les thèmes abordés par la littérature. De son côté, l'écrivain algérien Amar Lakhous qui vit en Italie, dira : «Ecrire en Méditerranée signifie se dire et se faire connaître à l'autre», et de poursuivre : «Je suis écrivain bilingue. J'écris en arabe avec un regard italien, et j'écris en italien avec un regard maghrébin. J'italianise l'arabe et j'arabise l'italien.»
Amar Lakhous a, ensuite, déploré à propos de la réalité en Méditerranée, «une méconnaissance réciproque. On porte chacun des préjugés, alors que la Méditerranée est censée être une découverte de l'autre. Il y a aussi cette difficulté de travailler sur la mémoire, d'où la tendance d'exagérer les différences».
Autrement dit, chacun prétend détenir la connaissance et en être le garant. Chacun s'obstine à camper sur ses convictions culturelles et ses vérités historiques.
A ce propos, l'Italienne Yvonne Fracasseti a insisté sur le fait de relativiser «l'originalité en Méditerranée».
En d'autres termes, la Méditerranée, qui est le berceau des civilisations, la confrontation et le brassage des cultures, demeure cependant un patrimoine commun à tous les riverains de ce bassin qui a beaucoup donné à l'Humanité. Aucun pays ne devrait prétendre être le détenteur ou le dépositaire d'une culture, d'un savoir. Toutes les connaissances qui font sa richesse et son immensité historique sont le bien de tous et non pas d'une individualité.


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