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Des cités-dortoirs
Publié dans Info Soir le 08 - 11 - 2012

Questionnement n «Pourquoi laisse-t-on la Casbah tomber en ruines ?». Symbole géographique d'un historique, la ville s'étale entre les immenses cités-dortoirs qui apparaissent en marges de l'agglomération.
Les lotissements mordent sur les terres fertiles de la Mitidja. Dans un vaste mouvement de desserrement, la population du centre-ville s'est déversée dans les banlieues. Les plus aisés quittent les abords de la Grande-Poste et de la rue Didouche-Mourad pour les quartiers chic des hauteurs de la ville. Quant aux classes populaires, elles habitent désormais dans les tours ou dans les bidonvilles des périphéries.
Mohamed, la cinquantaine, raconte fièrement comment il a construit de ses propres mains le taudis dans lequel il vit avec sa femme et ses cinq enfants sur les berges de l'oued Hamiz.
Sol cimenté, toit de tôle, murs de parpaing. Electricité piratée et... climatiseur : «Tout le confort moderne», insiste-t-il. Rien ne semble contredire son contentement affiché, si ce n'est le bidonville qui s'étend tout autour de sa maison en un dédale de ruelles.
Construit dans les années 1990, au cœur du Hamiz, une banlieue de l'est d'Alger, ce quartier informel accueille plus de six cent cinquante familles. Près de l'exutoire d'un égout de fortune, des ordures s'amoncellent. A l'arrière-plan, les cabanes branlantes d'hier se sont, avec le temps, transformées en solides baraques. Certaines d'entre elles, hautes de deux étages, ont des airs de petites maisons.
Des familles nombreuses s'y entassent dans des pièces minuscules. Anciens paysans fuyant la misère rurale, mais aussi membres de la classe moyenne algéroise : commerçants, enseignants, comme Mohamed.
Dans ces bidonvilles de fonctionnaires, «on ne vient pas s'installer parce qu'on est pauvre. Regardez le parking, il y a plein de belles bagnoles ! ». Il y a quelques années, Mohamed vivait encore chez ses parents. Avec sept frères, leurs femmes et leurs enfants. «Impossible de tous y rester.» Faute de pouvoir acheter un appartement ou d'en louer un — le loyer d'un deux-pièces dans une banlieue populaire équivaut au salaire minimum —, nombreuses sont les personnes désargentées, les jeunes couples surtout, qui se résignent à choisir la «voie royale» du bidonville.
Royale car, à la faveur des opérations de relogement, il ne faut que cinq ans aux résidents des quartiers illégaux pour accéder au logement social, au lieu de vingt ans en moyenne. A l'échelle de l'agglomération, les surfaces occupées par l'habitat informel sont marginales. Mais ce circuit, connu de tous les Algérois, a contribué à étendre leur emprise.
R. K.


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