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3 000 morts en 2012
Publié dans Info Soir le 25 - 03 - 2013

Causes - Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les hécatombes de la route ne sont pas uniquement l'œuvre des chauffards.
Selon les chiffres donnés par les différents corps de sécurité il y a eu plus de 3 000 morts dans des accidents de la circulation au courant de l'année 2012 en Algérie. L'un des facteurs effectifs de cette augmentation des accidents routiers est inhérent, il faut bien le souligner, à l'état des routes. Celles-ci se trouvent dans bon nombre de leur tracé, dans un piteux état. De véritables dangers publics pour la circulation automobile.
Des automobilistes interrogés expliquent qu'il y a vraiment matière à tirer la sonnette d'alarme. Un routier affirme qu'il a perdu, à plusieurs reprises, le contrôle de son véhicule alors qu'il roulait à une vitesse moyenne, au niveau du tronçon autoroutier de Thénia. «Je dois mon salut à un coup de chance, à une présence d'esprit, mais surtout à la prudence car ce jour-là je roulais à une vitesse moyenne», a-t-il indiqué.
Pour sa part, une jeune conductrice a indiqué : «Mon cousin m'a dit qu'il avait sillonné toute l'Europe en voiture mais il n'avait jamais vu des routes aussi dangereuses que les routes algériennes.» Ce cousin a tout simplement immobilisé sa voiture, se trouvant dans l'impossibilité de conduire.
En effet, pour les étrangers qui viennent chez nous, pour rouler sur des routes pareilles, les chauffeurs algériens sont soit téméraires, soit suicidaires ou tout simplement de très bons chauffeurs contrairement à la croyance générale.
Il faut cependant convenir que bon nombre d'accidents sont dus au comportement dangereux des conducteurs qui ne sont en réalité que des délinquants ou des fous du volant. Mais ces comportements irresponsables au volant existent dans tous les pays du monde et ne peuvent être la cause majeure plaçant l'Algérie en pole position en terme d'insécurité routière. Les routes y sont aussi pour beaucoup. A hauteur de la ville de Thénia à titre d'exemple, l'autoroute devient réellement impraticable. Sur un tronçon de plusieurs centaines de mètres sur un chemin sinueux la chaussée présente des ondulations qui s'aggravent de plus en plus présentant un véritable tapis onduleux. Les déformations graves que présente ce tronçon, est à même de générer des forces centrifuges auxquelles les automobilistes doivent résister pour ne pas se voir éjecter sur le bas-côté de la route.
Carrément impraticable, la bifurcation d'Ouled Merzougua reliant la commune de Boudouaou à Zéralda, est aussi un véritable cauchemar. Le bitumage apparemment réalisé est hors normes puisqu'il est pétri et aplati comme une pâte à modeler par les poids lourds chargés.
Ceux-ci ont transformé ces tronçons en de véritables escaliers présentant un énorme danger pour les automobilistes qui arrivent à grande vitesse, notamment ceux qui ne connaissent pas cet endroit.
Les automobilistes qui empruntent le tronçon de la mort entre Réghaïa et Rouiba, sont forcés, eux, aux dépassementx dangereux sur une chaussée criblée de nids-de-poule présentant ainsi de véritables dangers.


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