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Histoires vraies
La fleur de Heno (2e partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 05 - 2004

Résumé de la 1re partie Septembre 1923, à Tokyo. Un journaliste français est interpellé par Tanaka, 16 ans, qui veut lui raconter l?histoire du tremblement de terre d?Hifukusho.
«J?ai tout de suite pensé à l?incendie qui allait s?allumer ! D?ailleurs, les gens se mettaient à crier : ?Kwaji !? Le feu ! Ils voulaient dire qu?un incendie allait sûrement commencer quelque part et qu?il fallait fuir avant. J?ai dit à mon père : ?Partons vite ! Allons vers le pont Azuma !? Mon idée, c?était de traverser le fleuve Sumlida et d?aller nous réfugier en dehors de la ville, dans le temple d?Asakusa. J?avais envie de partir tout de suite, sans rien emporter ! On ne distinguait même plus de rues, tellement elles étaient encombrées de débris de planches et les gens couraient dans tous les sens. Mon idée, c?était de sortir de là tout de suite, avant que le feu ne prenne, vous comprenez, monsieur?
? Et ton père a voulu rester pour garder la maison, n?est-ce pas ?
? Oh ! non, monsieur, mon père était un sage, et tout le monde savait bien qu?il ne fallait pas rester. D?ailleurs, on voyait déjà, de cinq ou six côtés à la fois, des flammes et de la fumée noire qui montaient tout droit. Il n?y avait pas de vent.
Alors mon père m?a répondu : ?Asakusa, c?est trop loin ! Nous allons aller sur le terrain de Hifukusho ! C?est tout près !? ?Prenons vite ce que nous pouvons dans la maison ! Faisons des paquets ! Sur le terrain, nous ne risquons rien.?
Vous comprenez, monsieur, j?ai pensé que mon père avait raison. Regardez autour de vous : le terrain est très grand, il n?y avait pas une seule maison dessus, il est entouré d?un très haut mur.»
Le journaliste français, devant la montagne de cendres, suit le regard de Tanaka. Autour d?eux, le terrain paraît immense, en effet. Pas la moindre construction. Le sol n?est plus plat. Mais ces inégalités, ces talus, ces creux et ces bosses noirs, gris et blanchâtres, ce sont les cendres des morts, que des hommes, le nez et la bouche masqués par un linge noué derrière la nuque, ramassent à la pelle. Comme s?ils attaquaient des talus de terre meuble. D?autres hommes, également masqués pour ne pas respirer la cendre de morts soulevée par les pelles, la transportent dans des brouettes qui viennent grossir l?épouvantable colline où tout est rassemblé pêle-mêle. Elle fait penser, songe le journaliste, à ces corons des pays miniers, noirs et meubles, qui dominent les maisons.
Combien d?hommes, de femmes et d?enfants cet horrible amoncellement peut-il représenter ? Entre trente et quarante mille, selon les estimations officielles !
Or c?est absolument incompréhensible. Hifukusho, cela veut dire «dépôt des effets militaires». Mais ce dépôt ayant été désaffecté, plus aucune construction ne s?y trouvait depuis longtemps. C?était un terrain absolument vide et plat, d?une surface gigantesque : cinquante hectares environ ! Tout autour, il est resté un très haut mur, dans lequel n?est percée qu?une petite porte. Qu?est-ce qui a bien pu se passer ? Comment le feu est-il venu là, brûler cette foule rassemblée ?
«Vous comprenez, monsieur, mon père a dit : ?C?est tout près. Il n?y a pas de maison, donc rien qui puisse s?écrouler si la terre tremble encore, ou qui puisse brûler. Et les hauts murs nous protégerons de l?incendie.?? Alors, nous avons fait nos ballots en hâte, et nous avons marché jusqu?ici. Nous n?avons pas couru, parce que le feu était encore loin, et que nous étions chargés, et que des milliers de personnes avaient eu la même idée. Beaucoup plus que des milliers, monsieur. Des dizaines de milliers. Ils avançaient vers le Hifukusho, ayant pris tout ce qu?ils avaient pu dans leur maison, comme nous.» (à suivre...)


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