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Histoires vraies
La fleur de Heno (3e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 05 - 2004

Résumé de la 2e partie Tanaka fait visiter Hifukusho au journaliste. C?était un terrain absolument vide et plat d?une surface gigantesque.
«Beaucoup avaient des charrettes à bras, où ils avaient entassé tout ce qu?ils avaient pu. Même des meubles ! Presque tous avaient leur ombrelle ou leur parapluie ouvert. C?était un exode, monsieur. Sans panique. Tout le monde prenait son temps, puisque le quartier ne brûlait pas encore. On voyait les autres quartiers de la ville brûler au loin, en plusieurs endroits. Les gens partaient pour camper sur le Hifukusho, à l?abri des murs, loin de tout bois et de tout papier. Quand nous sommes enfin arrivés à la porte, nous avons vu le policier en faction. Il laissait passer tout le monde. D?ailleurs, qu?aurait-il pu faire ? En temps normal, il interdisait l?entrée pour qu?on n?aille pas jouer sur le terrain, ou que des vagabonds ne s?y installent pas. Là, il regardait passer la foule, mais restait à la porte, par habitude. Les charrettes passaient tout juste. Beaucoup d?enfants étaient perchés dessus. En entrant dans le Hifukusho, j?ai encore dit à mon père : ?Il y a trop de gens, allons ailleurs !? Il m?a dit : ?Ne discute pas ! Aide-nous à ne pas perdre tes frères dans la foule ! Tiens-en deux par la main ! Nous tenons les deux autres !? Nous nous sommes retrouvés sur le terrain vers midi. Mais, deux heures plus tard, les gens arrivaient toujours ! Certains s?installaient, mangeaient sur leurs charrettes. D?autres montaient des tentes improvisées. Vers quinze heures, ils étaient déjà obligés de les démonter, car la foule, de plus en plus nombreuse, les cinquante hectares étaient remplis de monde et il fallait se serrer.
Malgré tout, les gens étaient contents d?être à l?abri et d?avoir sauvé le plus précieux. Certains sont même repartis dans leurs maisons avant qu?elles ne brûlent, pour y chercher des affaires ! On riait même, au début. Par-dessus le mur, au loin, on voyait des colonnes de fumée partout. Je me rappelle qu?un journaliste comme vous, un Japonais, a grimpé sur le mur depuis l?extérieur, je ne sais comment, et a photographié la foule. Il nous a crié : ?Tout Tokyo est écroulé ! Vous êtes mieux là que dans les ruines en feu !? Et il est reparti.
C?est vers seize heures que les gens ont commencé à se taire. Tellement de gens étaient entrés dans l?enceinte qu?on était comme des sardines en boîte ! On ne pouvait plus circuler ni bouger à cause de charrettes, des bicyclettes, des montagnes de colis et des gens debout les uns contre les autres ! Ils tenaient leurs enfants sur leurs épaules pour qu?ils n?étouffent pas entre les jambes des adultes. Père avait apporté des nigiri-meshi, du riz en boule. Nous l?avons mangé debout. Un homme a demandé : ?Quelle heure est-il ?? Un autre a répondu : ?Seize heures.? Pourtant, il faisait déjà presque nuit, à cause de la fumée qui obscurcissait le soleil. L?air devenait très chaud. Nous voyions bien que toute la ville devait brûler car le ciel était rouge. Mais jusque-là, mon père avait raison, car il n?y avait pas de vent. La fumée ne venait pas vers nous. Elle s?élevait tout droit. Et de l?autre côté du mur, il y avait encore le fleuve Sumida ! Environ quatre cents mètres de large ! Comment l?incendie aurait-il pu arriver jusqu?à nous ? Il ne pouvait franchir ni le fleuve ni le mur de quatre mètres au moins. Pourtant, j?étais angoissé de nous sentir prisonniers dans cette foule : impossible de bouger sans écraser quelqu?un ! Je me rappelle que certains ont voulu chercher la sortie. Ils n?ont pas fait deux mètres, la foule se refermait sur eux. Pourtant, je ne tenais plus en place ! Si je n?avais pas craint mon père, à ce moment, je serais parti, quitte à escalader les gens ! Mais il disait : ?Surveille tes petits frères ! Montre-toi un homme ! Nous ne risquons rien ici. Il n?y a qu?à attendre. Montre que tu as du sang-froid !?» (à suivre...)


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