Situation - La localité de Yakourène, célèbre par sa forêt luxuriante, son singe magot et sa «fontaine fraîche» est une commune forestière à vocation touristique, située à près de 46 kilomètres à l'est de la capitale du Djurdjura Tizi Ouzou dans le âarch des Ath Ghobri. Cette localité de 79.30 m2 compte une population de près de 12 300 âmes disséminées sur 24 villages dont Azrou, Ahmil, Aït Aissi, Aït Aouna, Aït Bouhini, Aït Hamza, Beni Ghorbi, Begoub, Boumansour, Chebel, Hadjadj, Ibelaïdène, Iguer Athmane, Iza, Oulmoutène, Tahgant, Tahnacht, Tamliht, Tighilt Bouksas, Tinsaouine, Tiouidiouine, Tizi Teghidet Tougana et le chef communal Yakourène. Son territoire est constitué à hauteur de 72 % de couvert végétal, comme elle est considérée comme l'une des communes les plus pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou. Ses potentialités singulières sont éprouvées des années durant, en raison de l'insécurité qui lui colle à la peau et elle tente aujourd'hui, tant bien que mal, de relever la tête. En effet, Yakourène demeure l'une des destinations privilégiées de tourisme de montagne et de l'écotourisme qu'elle peut développer à souhait pour peu qu'on lui donne les moyens de le faire. A l'instar de tous les écosystèmes de montagne, le massif de Yakourène, qui fait jonction avec celui d'Adekar, joue un rôle très important dans l'équilibre environnemental. Non seulement il constitue un réservoir d'eau, mais il est aussi considéré comme une source d'énergie et de diversité biologique. Il est une source d'énergie dans le sens où il fournit des produits forestiers et peut procurer des plaisirs récréatifs aux visiteurs. Ne dit-on pas que la forêt joue une triple fonction : sociale, écologique et économique ? La nouvelle Assemblée populaire issue majoritairement du RCD, à sa tête Si Tayeb Mohammed, 58 ans, géographe aménageur, s'arme d'une volonté inébranlable et essaye de changer la triste réalité de cette commune qui aspire à améliorer le niveau de vie de ses citoyens. Il faut dire que la problématique du chômage se pose avec acuité dans cette localité. Sans moyens est sans opportunités, la commune ne peut prétendre créer de l'emploi. Prétendre le contraire, c'est vouloir réaliser l'un des travaux d'Hercule. En effet, cette localité souffre de tout. Que d'embûches qui freinent le lancement de quelconques projets de développement à même de générer de l'emploi au profit d'une jeunesse ignorée, désillusionnée. Le manque d'assiettes foncières pour attirer les investissements est un véritable mur qui freine tout projet. Mais il y a également lieu de signaler qu'en raison de problèmes bureaucratiques, de potentiels investisseurs ont été écartés et des projets d'une importance capitale pour la commune n'ont pu voir le jour. En effet, les critères d'attribution et la procédure imposée par le comité d'investissement Calpi sont infranchissables. «Il y a lieu donc d'alléger la procédure d'investissement et de décentraliser l'attribution de ces marchés. C'est à la commune de prendre ce genre de décisions qui lui sont vitales. Je suis sûr que si on libère la procédure, les investissements atténueront un tant soit peut les problèmes de la commune», ne cesse de plaider le maire de Yakourène.
