La wilaya de Tizi Ouzou a enregistré, ces quatre derniers jours, environ une vingtaine de feux de forêt, apprend-on auprès de la Protection civile. La localité de Yakouren, dans la daïra de Azazga (35 km à l'est de Tizi Ouzou), a comptabilisé, à elle seule, 12 incendies. Les feux ont causé d'énormes dégâts dans la forêt et dans certains villages dans cette région fort boisée. Les villages de Tiouidouine, Ioudfène, Ibelaïden et Beggoub ont été sérieusement touchés par les feux qui atteignaient parfois 10 m de hauteur. La violence du vent a aggravé davantage la situation, ce qui a contraint certains villageois à évacuer les lieux. Fort heureusement, aucune perte humaine n'est à signaler. Simultanément, d'autres incendies se sont déclarés du côté de Zekri, d'Ath Ali et de Chbel où des mines artisanales, « semées » par les terroristes, auraient explosé, d'après des témoignages. Ces derniers ont fourni des chiffres approximatifs sur les dégâts occasionnés. Ainsi, nos interlocuteurs affirment que les feux ont détruit dans le village d'Ahmil (Yakouren) environ 10 ha de chêne-liège, chêne vert et sous-bois. A Azazga toujours, dans la localité d'Ifigha, les feux ont réduit en cendres près de 8 ha de chêne-liège et de broussailles. La commune d'Aït Chaffa, à Azeffoun, a perdu 7 ha de forêt. A Aït Oumalou, dans la daïra de Tizi Rached, le village d'Arous a perdu 15 ha de forêt. D'importantes plantations d'arbres fruitiers divers et d'oliveraies ont été consumées par les feux, du côté de Thanouarth et du village de Taourirth Adhel, dans la commune limitrophe de Mekla. La daïra de Aïn El Hammam a été également en proie à deux incendies, qui ont été vite maîtrisés. Du côté de Béni Douala, les villages de Tizi Hibel et de Aït Mahmoud ont perdu, respectivement, 13 et 10 ha de forêt et de broussailles, ainsi qu'un total d'environ 350 oliviers. A l'extrême sud-ouest de Tizi Ouzou, dans la daïra de Draâ El Mizan, l'on avance le chiffre de 10 ha de forêt décimés par les feux et la destruction de 200 oliviers ainsi que deux gourbis contenant du foin. A Ouacifs, les feux auraient carbonisé 3 ha de forêt et décimé un important nombre d'arbres fruitiers. L'origine de ces incendies est indéterminée, déclarent les sapeurs-pompiers, qui demeurent sur le qui-vive. L'on suppose cependant que certains feux seraient déclenchés par des pyromanes. Certains attribuent ces incendies à la persistance de la canicule et au manque de vigilance chez les agriculteurs qui effectuent en ce moment leurs travaux de désherbage. L. M., M.A., R. K.
