Insécurité - Les pickpockets sont en force dans les transports urbains de l'Etusa, particulièrement aux stations urbaines de la place du 1er-Mai et de Ben Aknoun. L'origine de cette «cascade» est liée ces derniers temps à une anarchie sans nom, vu l'important flux d'usagers y transitant quotidiennement. Lors de notre virée dans certaines stations d'autobus, des employés de l'ex-RSTA de la station urbaine de Ben Aknoun ont assisté, avant-hier, à une scène bizarre, étrange, frôlant l'incroyable. Un pickpocket, ayant déjà fait plusieurs victimes, a été identifié. C'est à la suite d'une bagarre entre un voyageur et un homme, dépassant largement la soixantaine, un voleur agissant en professionnel qui a tenté de prendre la fuite sans faire de bruit après avoir soulager la jeune dame de son portefeuille. Seulement, une scène étrange s'est produite. Le jeune homme qui tentait d'arrêter le voleur a été pris pour le voleur. Les citoyens présents sur place croyaient que c'était plutôt le vieux qui tentait d'arrêter le jeune homme. Avant même que les policiers n'interviennent, le vieillard s'était déjà faufilé et avait disparu dans la foule. Face aux regards réprobateurs des usagers de la station urbaine qui le prenaient pour un délinquant et un agresseur, le jeune homme répondra qu'il a failli mettre la main sur le vieux détrousseur qui venait de voler le portefeuille d'une jeune dame. Ce qui a été aussitôt confirmé par la victime. «Le vieux pickpocket a été identifié, mais n'a pas été arrêté», a commenté un citoyen qui a assisté à la scène. Il y a trois jours, une vieille dame qui avait emprunté le bus de l'Etusa reliant Ben Aknoun à la place Audin», a été la proie d'un groupe de jeunes. Ces derniers lui ont subtilisé son portefeuille contenant, selon elle, le pécule représentant sa pension de retraite. Cela est arrivé lorsque la dame se trouvait au beau milieu d'une foule attendant l'ouverture de la porte arrière du bus pour y accéder. «Profitant de ce moment propice, les voleurs ont, par ailleurs, volé un portable, à une autre personne», nous disent quelques usagers. Le même cas a été signalé à la station du 1er-Mai. En effet, une jeune fille qui avait emprunté un bus reliant la Place du 1er-Mai à Bouzaréah a été victime d'un pickpocket. Alors que les gens se bousculaient pour monter par la seule porte ouverte du bus, et vu que cette ligne est très mal desservie, le pickpocket en a profité pour lui voler son téléphone portable. Au niveau de l'EGCTU, une entreprise de wilaya chargée de la gestion des stations urbaines, c'est la langue de bois et les anciens discours qui reviennent. «Certaines estimations parlent de plus de cent dix mille usagers par jour qui transitent par la station urbaine de Ben Aknoun. Un nombre hallucinant que cette station n'arrive plus à gérer, vu la vétusté des infrastructures et surtout le manque d'espace». Les autorités locales, conscientes de l'importance primordiale de ces infrastructures routière et la bonne gestion du secteur du transport dans le quotidien des citoyens, ont, selon l'un des responsables de la commune de Ben-Aknoun, «dégagé une enveloppe financière conséquente afin de pouvoir lancer, très prochainement, les travaux visant l'aménagement et l'extension de cette station urbaine qui dessert non seulement la commune de Ben Aknoun, mais également de nombreuses communes voisines, dont certaines assez lointaines». Ces travaux visent, selon notre interlocuteur, à l'amélioration des services offerts aux usagers et à assurer leur bien-être et confort. Pour cela il est prévu l'installation de plusieurs nouvelles infrastructures sur les lieux dont un poste de police pour assurer la sécurité des voyageurs et des transporteurs qui ne cessent de se plaindre et dénoncer l'insécurité qui règne sur les lieux en l'absence d'un service d'ordre». Un discours ancien également, puisque un responsable local nous avait tenu le même au début de l'année 2011.