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Syrie / L'Occident multiplie les prétextes
L'argument des écoutes téléphoniques
Publié dans Info Soir le 28 - 08 - 2013

Accusation - Pour préparer le terrain de cette opération armée, Washington a pour la première fois explicitement montré du doigt Damas.
Les services de renseignement américains affirment avoir écouté un responsable du ministère de la défense syrien «en panique» au cours de «conversations téléphoniques avec le chef de l'unité des armes chimiques», après l'attaque de la semaine dernière, a indiqué le magazine Foreign Policy.
«Mercredi dernier, dans les heures qui ont suivi la terrifiante attaque chimique à l'est de Damas, un responsable du ministère de la défense syrien a eu des conversations téléphoniques paniquées avec le chef de l'unité des armes chimiques, demandant des réponses sur la frappe à l'agent neurotoxique qui a tué plus de mille personnes».
Ces conversations ont été écoutées par les services de renseignement américains. C'est la principale raison pour laquelle les responsables américains disent maintenant qu'ils sont certains que ces attaques sont l'œuvre du régime de Bachar Al-Assad et pourquoi l'armée américaine s'apprête à attaquer ce régime dans les jours à venir. «Le président (Barack Obama) pense et je pense que ceux qui utilisent des armes chimiques contre des hommes, des femmes et des enfants sans défense doivent rendre des comptes», a déclaré le numéro deux de la Maison Blanche, le vice-président Joe Biden. La perspective d'une opération militaire s'est faite plus précise. D'après le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, les Etats-Unis ont positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président. L'intervention serait limitée à une campagne ponctuelle de quelques jours de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers croisant au large de la Syrie. Cette montée de fièvre à Washington s'accompagne de consultations diplomatiques à tout-va menées par le président Obama et son secrétaire d'Etat, John Kerry. Ils ont téléphoné en cinq jours à une trentaine de dirigeants des pays alliés européens - notamment le Royaume-Uni et la France - de pays arabes, du Canada et d'Australie. Le gouvernement américain a d'ores et déjà exclu l'envoi de troupes au sol. Washington souligne aussi que les possibilités ne sont pas destinées à renverser le régime du président Bachar al-Assad. De fait, l'objectif de cette opération ne serait pas de modifier le rapport de forces entre la rébellion et les forces syriennes, mais de dissuader Damas de recourir de nouveau à son stock d'armes chimiques.
Il s'agit bien, a confirmé David Cameron, de réduire les capacités d'utilisation de cet arsenal. Paris s'est dit tout aussi prêt à intervenir militairement pour «punir» Damas qui a «gazé» son peuple. La France prendra sa décision «dans les prochains jours», a déclaré le président François Hollande. En réponse, la Syrie a affirmé qu'elle se défendrait. «Nous avons deux options: soit nous rendre, soit nous défendre. Le seconde alternative est la meilleure», a affirmé le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem : «Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre.» Selon lui, une intervention militaire «servira les intérêts d'Israël et en deuxième lieu du Front al-Nosra». M. Mouallem a aussi «mis au défi» les pays prêts à frapper «de montrer ce qu'ils ont comme preuves» du recours à des armes chimiques.
Russie : les prémices d'un règlement torpillées
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti qu'une solution militaire en Syrie déstabiliserait le pays et le Moyen-Orient. Sergueï Lavrov a insisté sur le fait qu'il n'y avait pas d'alternative à une solution politico-diplomatique en Syrie, en remarquant que les tentatives de solution militaire ne mèneraient qu'à une déstabilisation supplémentaire de la situation dans le pays et la région. Lavrov et Ibrahimi sont convenus que dans ce moment critique, toutes les parties prenantes, y compris les «acteurs» étrangers, devaient agir de manière extrêmement responsable et ne pas répéter les erreurs du passé. Dans un autre communiqué publié hier soir, la diplomatie russe a indiqué que Lavrov avait, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, John Kerry, rejeté les arguments de ce dernier selon lesquels le gouvernement syrien serait derrière l'attaque aux armes chimiques. Lors de cette discussion, «M. Kerry a exposé des opinions prétendument fondées sur des informations de sources fiables, selon lesquelles la responsabilité des incidents au cours desquels ont probablement été utilisées des armes chimiques reposait sur le gouvernement syrien». «M. Lavrov a rejeté cette vision des choses, en exposant les arguments de la partie russe», a indiqué le communiqué. «Moscou est toujours particulièrement préoccupé par la ligne dangereuse et qui semble déjà évidente de plusieurs pays visant à torpiller consciemment les prémices d'un règlement politico-diplomatique du conflit», a-t-il ajouté.
Les enquêteurs onusiens sur le terrain aujourd'hui
Les enquêteurs de l'ONU se sont dirigés ce mercredi vers un des sites de l'attaque chimique présumée imputée au régime syrien, après avoir suspendu, hier, mardi, leur mission pour des raisons de sécurité. Les inspecteurs, qui sont basés à Damas, sont partis à bord d'un convoi de six voitures de l'ONU et aucune indication n'a filtré vers quel site ils se dirigeaient. La responsable de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, et le chef suédois des enquêteurs, Aake Sellström, ont salué les inspecteurs à l'entrée de l'hôtel. Malgré des tirs sur leur convoi, ils se sont rendus, lundi, à Mouadamiyat al-Cham, où ils ont effectué, selon l'ONU, une collecte «productive» de preuves. Ils devaient continuer hier mardi, mais leur mission a été suspendue pour des raisons de sécurité.
Damas : «un laboratoire sur le territoire turc...»
Le représentant de la Syrie à l'ONU a accusé les rebelles d'avoir utilisé l'arme chimique pour provoquer une intervention militaire étrangère, au moment où une frappe occidentale contre le régime se précise. «Beaucoup de données tendent à prouver l'innocence du gouvernement syrien qui fait l'objet d'une accusation fallacieuse», a affirmé l'ambassadeur Bachar al-Jaâfari dans une interview avec la chaîne officielle syrienne Al-Ikhbariya, reprise ce mercredi par l'agence Sana. Selon lui, ces données prouvent également que les «groupes armés ont utilisé des armes chimiques dans le but d'entraîner une intervention militaire étrangère et une agression contre la Syrie». Les Occidentaux et la Turquie «ont permis aux groupes terroristes de créer un laboratoire pour fabriquer des armes chimiques sur le territoire turc avec des matières fournies par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar (...) et de faire entrer ces armes chimiques en Syrie pour les utiliser».
Khamenei : «Une intervention serait un désastre pour la région»
Une intervention militaire contre la Syrie «serait un désastre pour la région», a averti, mercredi, le Guide suprême iranien Ali Khamenei. «La région est une poudrière et on ne peut pas prédire l'avenir» en cas de frappe militaire contre le régime de Damas, a-t-il ajouté. Mardi, le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehgan, a prévenu qu'en cas d'action militaire, «la sécurité et la stabilité de la région seraient menacées». Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a pour sa part appelé les Etats-Unis et leurs alliés à la «sagesse», affirmant que «l'utilisation de moyens militaires aurait de lourdes conséquences, non seulement pour la Syrie mais aussi pour toute la région».


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