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20 ans de réclusion criminelle (1re partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 06 - 2004

Bouzaréah Un crime à la fois horrible et stupide. Pourquoi a-t-on tué cette pauvre mère de famille de 40 ans, fatiguée et vieillie avant l?âge ?
Son mari Rabah, 42 ans, commerçant, impute le crime à des voleurs : «Ils voulaient la recette, ils ne m?ont pas trouvé et l?argent non plus. Ils se sont alors vengés sur elle, que Dieu ait son âme !»
La victime a été frappée à la tête avec une hache. La mort a été instantanée, a déclaré le médecin légiste.
La nuit du drame, Hamida était seule avec les enfants, dont l?aîné a douze ans. Ces derniers n?ont rien vu, rien entendu. Ils dormaient en toute innocence dans leur chambre, croyant qu?à leur réveil, ils retrouveraient leur tendre mère.
Les policiers se sont posé des questions. Pourquoi personne n?a-t-il rien vu, rien entendu ? Pourquoi aucun objet n?a été dérobé ? Un crime gratuit, surtout que la défunte n?avait rien d?attrayant aux yeux d?un homme. Tout le monde savait que son mari la trompait ouvertement ; parfois même, il l?insultait et se moquait d?elle devant toute la famille. Elle se contentait de rougir et de baisser les yeux.
La mort de Hamida a dû être un soulagement pour son mari, puisqu?il n?a même pas attendu le quarantième jour pour la remplacer par une jeune et jolie femme de sa connaissance. Son alibi était solide : il avait passé la nuit chez ses parents, une vingtaine de personnes pouvaient en témoigner.
«Ce serait idiot d?accuser mon fils, avait dit le père de Rabah aux policiers, s?il avait voulu prendre une seconde épouse, il l?aurait fait. Il n?avait qu?à la répudier.»
Alors, un crime crapuleux commis par un voleur, certainement un déséquilibré ?
La pauvre Hamida n?avait pas de bijoux. Quant à son mari, il avait beaucoup d?argent qu?il dépensait avec d?autres femmes. Rien n?avait été volé en apparence, même si Rabah avait précisé par la suite qu?une importante somme destinée à ses parents avait disparu. «J?avais mis l?argent dans un sachet noir que j?ai caché sous le matelas.»
Etrange cachette pour un mari frivole, radin avec sa femme et ses enfants, mais généreux avec ses conquêtes ! L?inspecteur de police était de plus en plus convaincu que l?assassin ne pouvait être que le mari ou une personne qu?il aurait chargée de faire la sale besogne. (à suivre...)


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