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Histoires vraies
Un parfum de femme délicat et subtil (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 02 - 08 - 2005

Résumé de la 4e partie Dorotta arrive chez son coiffeur sous l??il inquisiteur de l?inspecteur. Elle accepte difficilement de suivre l?officier qui détecte chez elle le même parfum que celui du fauteuil. C?est alors que l?interrogatoire commence.
L'inspecteur choisit la garde à vue, malgré les protestations de Dorotta et envoie chercher le «fiancé» à l'adresse qu'elle indique.
Enio, dix-neuf ans, est bien la petite brute qui conduisait la voiture ; il est arrogant et stupide. Il parIe des parents de la jeune fille comme d'un ensemble de pions gênants sur son échiquier... Que voulait-il, lui ? L'argent ? Non, il en a aussi, sa famille est aisée. Dorotta ? Il l'avait. Alors, pourquoi serait-il un assassin ?
Durant toute la nuit, dans deux bureaux séparés, l'inspecteur passe sans relâche de l'un à l'autre. «Pourquoi ci, comment cela?» ; il les abrutit de questions croisées selon une bonne vieille méthode qui a fait ses preuves, et selon la même méthode, il envoie perquisitionner à leur domicile. Dorotta a, chez elle, les clefs de la villa. Et les hommes de l'inspecteur ramènent aussi un flacon de parfum, sur sa demande.
Alors, vers les cinq heures du matin, devant une tasse de café qu'il n'offre pas, un sandwich qu'il garde pour lui et des cigarettes qu'il ne tend pas, l'inspecteur risque sa dernière cartouche : «Je sais que vous étiez là le soir du crime. Je le sais depuis le début. Je sais que vous vous êtes assise dans un fauteuil, le sixième fauteuil et votre fiancé occupait le septième. Votre parfum est resté dans la pièce, il a imprégné le velours du fauteuil, le même que celui que vous portez aujourd'hui, le même qui est dans ce flacon trouvé chez vous. Si votre dernière visite remontait à plusieurs mois, ce serait impossible.» Là aussi, Dorotta a cherché quoi répondre. Et puis elle n'a pas dû trouver. Bien que la preuve avancée par l'inspecteur ne soit pas suffisante (elle n'aurait pas tenu devant un tribunal), Dorotta a craqué enfin : « J'étais là, avec Enio, mais ce n'est pas moi qui ai tué! Qu'est-ce que vous croyez, il y a des gens pour ça! »
Alors l'Italie va apprendre le pire : Dorotta a engagé deux tueurs professionnels. Son fiancé Enio, dix-neuf ans, et son amant Guido, vingt et un ans. Un fiancé et un amant à dix-sept ans, ce n'est pas encore le pire.
Ils sont arrivés à la villa, elle a ouvert la grille, les chiens lui ont dit bonjour et elle est entrée dans le salon comme chez elle, avec Enio son fiancé et Guido son amant. Les deux fiancés, Dorotta et Enio, se sont assis dans les fauteuils, le six et le sept, car la famille au complet regardait la télévision. lIs ont assisté ainsi à la fin du programme en échangeant quelques mots. Guido, l'amant, était sur le canapé, seul. Puis, lorsque le film de la soirée a commencé, Dorotta a fait un signe. Enio s'est levé, Guido aussi, ils ont fait semblant de partir, mais sont restés dans le vestibule. Dorotta s'est mise à parler avec son frère pour attirer son attention. Pendant ce temps, comme deux bêtes silencieuses, chacun des garçons a exécuté sa première, puis sa deuxième victime. Le fauteuil n°1 à Enio, le 4 à Guido, le 2 à Enio, le 3 à Guido. Et en dernier le petit frère à qui Dorotta avait dit : «Bouche-toi les oreilles, ferme les yeux et ne bouge pas, je vais te faire une surprise.» Car malgré tout, un silencieux, ça fait du bruit. Ensuite, ils sont partis comme ils étaient venus.
«Pourquoi, a demandé l'inspecteur, mais pourquoi, bon Dieu ?
? Parce que ma mère m'a giflée en public, quand j'ai voulu partir de la maison.»
Et c'est la seule réponse que l'inspecteur, le juge d'instruction, l'avocat et l'Italie tout entière aient obtenue pour ce crime de sang-froid, épouvantable, incroyable et désespérant. Père, mère, frère, grands-parents, elle avait tout supprimé pour une gifle.
Un parfum de femme, disait l'inspecteur, délicat et subtil, selon lui. Dorotta, c'est le moins que l'on puisse dire, avait mal choisi son parfum.


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