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Histoires vraies
Le cœur crevé (3e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 12 - 2013

Résumé de la 2e partie - Ilsa refuse la prison où on l'a enfermée sous prétexte qu'elle est folle...
Alors, le corps se détend enfin. On lui ôte le bâillon, elle respire à petits coups et, avant de sombrer dans la léthargie des tranquillisants, murmure distinctement : «Je vous prouverai que j'ai tout mon sang-froid, je ferai ce qu'il faut pour qu'on me juge responsable de mes actes. Je le ferai avant d'avoir le cœur crevé.»
Et on l'emporte vers une cellule isolée ; on l'attache sur un lit bas ; on referme la porte sans verrou apparent. Toutes les six heures, deux infirmiers viennent renouveler la piqûre, pour tuer la bête fauve qui est en elle, en attendant de prendre une décision sur son cas. Electrochocs ? Il faut l'accord de la famille. C'est pourquoi Mme Schott, prénom Hildegarde, mère d'Ilsa, est convoquée chez le psychiatre, le 20 septembre 1960.
Mme Schott, veuve et bigote, a honte d'avoir mis au monde une fille comme Ilsa. Une fille qui a pris tant d'amants qu'elle en est devenue la honte du quartier.
«Et pourtant, à dix-huit ans, c'était une gentille petit fille, docteur. Elle était fiancée, elle allait à l'église, c'était la fin de la guerre, j'espérais qu'elle aurait une vie meilleure avec Frederick.
— Qu'est devenu le fiancé ?
— Il s'est noyé. Un accident. Ilsa n'était pas avec lui ce jour-là. Elle l'a cherché dans le lac pendant des jours. Elle plongeait et replongeait, il a fallu l'empêcher de continuer. On n'a pas retrouvé le corps. Alors, elle est devenue bizarre. Tout d'abord, elle a voulu se marier avec le frère de Frederick. Elle s'est conduite comme une petite traînée. Elle est allée jusque dans son lit. Mais il ne voulait pas d'elle. Ensuite, ça n'a pas arrêté. La honte de la famille et du quartier, docteur ! Elle racolait n'importe qui. Un soir l'un, un jour l'autre, et pas moyen de l'en empêcher. Une jeune fille qui était si pure, si raisonnable pendant ses fiançailles. Puis elle s'est mise à boire et à faire de ses esclandres partout. En 1950, elle était enceinte, j'ai voulu la mettre dans une maison de repos, mais ils n'ont pas voulu la garder. Il a fallu lui enlever l'enfant à la naissance. Alors, elle a recommencé de plus belle. Elle m'a battue, elle a injurié les assistantes sociales. Il a fallu déplacer l'enfant plusieurs fois, elle voulait le reprendre. Elle devenait folle. Et puis elle a recommencé ses orgies. Un soir, on l'a trouvée en compagnie d'un jeune garçon de treize ans, elle l'appelait «mon fils». Les parents se sont plaints, ils ont appelé la police et elle est devenue folle. Elle aurait tué n'importe qui. On l'a accusée de détournement de mineur : une honte ! Heureusement, il y a eu un non-lieu. L'enfant n'avait rien. Enfin, vous me comprenez. Mais il a fallu interner Ilsa. On ne pouvait plus ni lui parler ni la raisonner, et elle allait faire des scandales chez les voisins. Voilà, si vous me dites que c'est pire ici, il faut lui faire ce que vous dites, docteur.
— Ce n'est qu'une suggestion pour l'instant, madame. Je vais d'abord la remettre au contact des autres malades et tenter une psychothérapie. Selon son comportement, nous déciderons ou non des séances d'électrochocs. Avec votre accord, bien sûr, puisque vous êtes sa seule famille. Voulez-vous signer là ?
— Vous la guérirez ?
— Je l'espère, madame.
— Il faudra qu'elle quitte le pays, après ça. Vous comprenez, nous étions une famille honorable. Mon mari est mort sur le front russe. J'ai perdu un fils à la guerre, il a eu des médailles. J'ai repris toute seule mon commerce, nous étions bien vus» (A suivre...)


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