C'est désormais officiel. Ali Benflis est candidat pour la prochaine élection présidentielle d'avril. L'ancien Chef du gouvernement en a fait l'annonce ce dimanche matin à l'hôtel Hilton devant ses fidèles et des universitaires. L'annonce de Ali Benflis intervient 72 heures seulement après la convocation du corps électoral par le président de la République vendredi dernier. La course au Palais d'El-Mouardia est entamée par celui, qualifié de candidat malheureux de la présidentielle de 2004 ou celui ayant préféré le silence pendant une dizaine d'années. A cette occasion, Ali Benflis, devant un parterre de journalistes et de partisans, a présenté les grandes lignes de son programme. Face «à la destruction sociale» et devant «l'échec» et les «menaces» de déstabilisation pesant sur l'Algérie au niveau intérieur et sur les frontières, Ali Benflis a exprimé «sa volonté» de sortir l'Algérie «de cette impasse». Il s'est dit «convaincu» que le changement «est possible» dans tous les domaines socio économiques. «Le pays ne manque nullement de textes de lois. Il y en a suffisamment. Mais il manque une volonté politique de les appliquer dans toute leur rigueur et équité», a-t-il déclaré. Il a défendu les principes d'égalité, de justice et de respect des droits de l'homme mais aussi l'indépendance de la justice entre autres. «L'idée de se présenter à nouveau ne l'a jamais quitté», avait affirmé un de ses proches dont les déclarations avaient été reprises par les médias nationaux. En 2014, son entourage affirme qu'il revient avec «une nouvelle base», «plus de maturité», «un programme axé sur la jeunesse, la production de richesses et la refonte des institutions.» «Nous avons adopté une démarche novatrice. Il ne s'agira pas pour nous d'engager une bataille d'hostilité contre quiconque, ni nous lancer dans l'injure. Le candidat sera là pour rassembler autour de son projet», a déclaré Lotfi Boumghar, responsable du pôle communication du candidat au quotidien Liberté. Dans une de ses rares sorties en public Ali Benflis avait, lors d'un hommage rendu au défunt Bentoumi disparu en mars dernier, prononcé un discours de plus d'une heure dans lequel il a retracé son parcours de l'école jusqu'à la tête du gouvernement. S'étant mis en réserve de la République au lendemain de sa défaite électorale en 2004, Ali Benflis ne s'est jamais exprimé sur l'actualité nationale, régionale ou internationale. Aucun journaliste n'a pu lui arracher une quelconque déclaration durant ces longues années de repli (stratégique apparemment).
