La fin de la grève des éboueurs de Rio de Janeiro après huit jours de paralysie en plein carnaval, a permis de collecter 18 200 tonnes d'ordures des rues en 24 heures, ont annoncé hier, lundi, les autorités. Près de 3 000 des quelque 15 000 éboueurs de la ville, théâtre de la finale de la Coupe du monde de football (12 juin -13 juillet) ont été mobilisés samedi et dimanche derniers pour nettoyer des rues encombrées d'ordures depuis une semaine, lorsqu'avait débuté le carnaval. Du seul Sambodrome, où se sont déroulés les luxueux défilés des grandes écoles de samba, 15,5 tonnes de détritus ont été récupérées par un bataillon de 150 employés. Les éboueurs ont mis fin à leur grève après avoir obtenu une hausse de 37% de leur salaire, contre 9% puis 12% d'abord proposés par les autorités. Il passe à 1 540 reais (473 euros) par mois. «Nous allons faire un effort budgétaire. C'est une offre généreuse pour une tâche qui mérite d'être bien payée», a déclaré le maire de Rio. La grève s'est produite en plein carnaval, qui attire chaque année un million de touristes étrangers et 3 millions de Brésiliens. Dans un premier temps, la compagnie de nettoyage Comlurb avait annoncé le licenciement de 300 éboueurs, mais la mesure a été annulée par le maire pour ceux qui reviendraient au travail jeudi dernier. Les éboueurs travaillaient ainsi sous escorte policière pour les protéger des grévistes. Seuls quelques uns ont tenu jusqu'à satisfaction de leurs revendications.