Ce matin encore, les deux mouvements de grève menés par les cheminots et les agents du métro d'Alger étaient d'actualité. Si pour le premier, beaucoup d'usagers n'ont pas manqué de parler de prise d'«otages», ils sont nombreux à souligner le professionnalisme de la grève menée par les agents de la RATP El-Djazaïr... Ceux-ci ont débrayé mais ils ont assuré un service minimum, pour ne pas sanctionner les voyageurs ! C'est ainsi pour la grève que mène depuis hier les agents du métro d'Alger. Même si la direction de la RATP El-Djazaïr, a été prise de court, la méthode choisie par les initiateurs de ce mouvement qui est sorti de cette pratique bien de chez nous qui consiste à prendre en otages des usagers semble en voie de payer. Ainsi, le service minimum est bien assuré. Les travailleurs ont pu rejoindre leurs lieux de travail, les enfants en vacances accompagnés de leurs parents ont pu se déplacer sans problème et cerise sur le gâteau : les négociations pour trouver un terrain d'entente sont en bonne voie. Il s'agit, selon les initiateurs de cette grève, de revendications portants sur un relèvement du salaire de base et de nouvelles primes. «Les principales revendications, portent sur «les augmentations du salaire de base et quelques primes liées à des spécificités de certains métiers», indiquait ce matin à la Radio nationale M. Pascal Garret, directeur général de la RATP El-Djazaïr. Même s'il avoue buter sur ces questions, tant le processus de négociation a été entamé, il y a «environ 6 mois». Il affirme toutefois avoir espoir de trouver un accord, se félicitant que «le service minimum soit assuré». «Les voyageurs peuvent emprunter le métro d'Alger tout à fait normalement», indique-t-il au micro de la Chaîne 3. Les usagers sont donc aux anges, certain affirmant féliciter le professionnalisme des initiateurs de ce mouvement qui arrivent à trouver le juste milieu entre des revendications professionnelles, sans doute légitimes, «sans pour autant nous prendre en otages». Ce qui n'est pas particulièrement le cas pour les organisateurs du mouvement qui touche la SNTF, qui en est au quatrième jour de blocage quasi-total de la circulation ferroviaire. Encore une journée sans train donc aujourd'hui chez les cheminots qui revendiquent pour leur part, le rappel sur salaire de 36 mois. Une revendication tout aussi légitime, sauf que pour ce cas, aucun service minimum n'est assuré. Les usagers apprécieront cette forme de lutte syndicale qui ne tient en aucun cas des usagers. Et si on s'en tient à certaines données, ce mouvement risque encore de durer. En effet, la direction de la SNTF dit qu'elle n'a pas les moyens financiers pour satisfaire cette revendication. Alors que le syndicat donne un mois à la direction afin qu'elle prenne ses dispositions. Arrêt de travail des pilotes d'Air Algérie Cheminots, personnels du métro d'Alger et pilotes d'Air Algérie le secteur du transport connet ces jours - ci des turbulences. Le débrayage entamé ce jeudi matin par les pilotes d'Air Algérie pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles n'a finalement pas trop duré puisque les vols ont repris après une réunion de négociation ayant regroupé les représentants des grévistes et le PDG de la compagnie si ce n'est juste «un avertissement». Aucune indication n'a été fournie sur l'incidence de cette grève sur le trafic aérien de cette compagnie mais ce qui est par contre sûr c'est que les pilotes de lignes d'Air Algérie ne sont pas à leur premier mouvement de protestation. En mai 2013, les pilotes d'Air Algérie, affiliés au syndicat des pilotes de ligne algérien (SPLA), sans préavis de grève, avaient pour rappel, entamé une grève clouant au sol pratiquement tous les avions de la compagnie.
