Résumé de la 5e partie ■ Après avoir découvert que le frère de son élève n'est autre que le jeune serveur de la pizzeria qui n'arrêtait pas de la dévorer des yeux, Samia se sent mal et avale deux cachets d'aspirine. Qu'as-tu Samia ? Tu es malade ? — Non...Non...ça va... — Je t'ai vue sortir de l'infirmerie alors je me suis dit que ... — J'ai un peu mal à la tête alors j'ai pris des cachets d'aspirine. — C'est peut-être une grippe ? Tu étais pourtant bien ce matin... — Ce n'est pas une grippe... Ce mal de tête, je ne l'ai que depuis quelques minutes quand j'ai reçu le frère de cette élève... Tu sais, cette élève qui n'arrête pas de m'embêter avec des astuces que l'on n'apprend qu'à l'université. — Oui...Je sais...Elle t'avait dit qu'elle ramènerait son frère aujourd'hui... Il est venu et il est aussi enquiquinant qu'elle, je parie. C'est ce qui t'a rendue malade ? — Non...Il n'est pas enquiquinant. Au contraire, il est poli et d'une exquise gentillesse... — Pourquoi t'a-t-il rendue malade alors ? — Le serveur de la pizzeria... — Le serveur de la pizzeria ? Qu'est-ce qu'il a encore fait celui-là ? — Il n'a rien fait ... Sauf que le serveur de la pizzeria et le frère de mon élève qui enseigne les mathématiques à Bab Ezzouar, sont une seule et même personne. Safia scrute le visage de Samia et lui dit : — Ah ! Non, ma vieille...Tu dis n'importe quoi... Ce n'est pas de l'aspirine qu'il te faut mais une bonne semaine de repos. — Ecoute...Il y a nos élèves qui nous attendent...Je t'expliquerai tout à midi. Samia entre dans la classe, fait l'appel puis ouvre son énorme cahier et parcourt rapidement les grandes lignes du cours qu'elle doit entamer ce jour-là. Comme elle n'arrive pas à mettre de l'ordre dans ses idées et qu'elle est certaine de rater son cours, elle sort un petit livre d'exercices puis tout en s'asseyant, elle lance : — Prenez une double feuille ! Interrogation écrite jusqu'à midi. A midi la cloche sonne et Samia, qui était d'habitude dynamique et pleine d'entrain, est incapable de passer devant chaque élève pour ramasser les copies. Alors elle charge deux élèves d'accomplir cette tâche à sa place. Même le cahier de textes sur lequel elle est tenue de consigner les cours donnés quotidiennement, elle n'est pas parvenue à le remplir. «Je le remplirai samedi prochain, à la première heure», se dit-elle. (A suivre...)
