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SDF, mendiants, prostituées...
Publié dans Info Soir le 12 - 05 - 2014

Impact ■ Les riverains sont souvent interdits d'accès à ces jardins en raison de la mauvaise fréquentation et de la saleté qui les caractérisent.
«J'habite ici depuis près de vingt ans. Avec la disparition de mon mari, je me suis retrouvée dans la rue, alors j'ai choisi de vivre dans ce jardin public. Je me suis habituée à mon nouveau mode de vie, en attendant mieux...» nous dit Zohra, une quinquagénaire ayant fait du jardin Sofia (Alger-centre) son logis permanent. Cette femme SDF est connue de tous. Elle est même considérée comme la «maîtresse des lieux», par les autres femmes qui passent la nuit au niveau de cet espace public, devenu infréquentable pour les familles algéroises au vu de l'état de délabrement avancé dans lequel il se trouve ces dernières années. «Personne ne me fera bouger d'ici. Qu'on me donne un logement d'abord et puis on verra !», insiste Zohra. Trois autres femmes vivent dans cet espace depuis plusieurs années. La présence d'«habitants permanents» est aussi constatée au niveau des jardins du square Port-Said et de l'Horloge Florale. Habitués, ainsi, à cette présence, les citoyens portent ce phénomène au rang de «chose normale», comme ont tenu à le souligner certains de nos interlocuteurs.
La mauvaise fréquentation des jardins publics ne s'arrête pas là. Des mendiants et des prostituées y marquent également une présence appuyée. Ceux qui osent encore accéder à ces lieux sont, alors, perturbés par ces petits enfants misérables qui viennent leur demander l'aumône, en notant que la mendicité avance à grands pas dans toutes les villes du pays.
Les vendeuses de charme investissent elles aussi ces lieux publics où elles prennent place en attendant d'éventuels «clients». Leur présence attire, il faut le dire, les dépravés de tout bord et est souvent à l'origine de querelles et de bagarres. L'anarchie est, en effet, le maître mot dans ces espaces de détente où l'absence de contrôle est à l'origine de ces lourds désagréments constatés. «Public, oui, puisque chacun y fait ce qui lui semble bon, mais jardin, ça n'existe pas ! Aucune personne qui se respecte ne peut s'installer dans ces espaces qui ont longtemps constitué un des aspects de la beauté et de l'attractivité du tissu urbain de la capitale. C'est désolant», affirme Saïd, sur un ton de tristesse et de frustration. «J'habite juste en face du jardin Sofia, mais j'en suis privé. J'ai même interdit à mes enfants d'y aller. C'est malheureux. Je ne peux même pas ouvrir les fenêtres de mon appartement qui donnent sur ce jardin. Jusqu'à quand cette saleté ?», s'interroge-t-il, indigné.
Le jardin Tunis, à El Biar, qui a été totalement réaménagé il y a deux années, avec une enveloppe colossale, est aujourd'hui déserté par les familles pour les mêmes raisons. Dans les villes de Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida et Constantine, la situation est la même. Un décor des plus repoussants qui accentue davantage cette image hideuse de nos espaces urbains, déjà en proie à une dégradation accélérée du cadre de vie des citoyens.
En finir avec les cités dortoirs, le discours privilégié des membres du gouvernement, ces derniers temps, ne pourra, certainement, pas se concrétiser en fermant l'œil sur ce «poumon des villes asphyxié» par l'incivisme et la mauvaise fréquentation.


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