Bordj El-Kiffan Décembre 2003. Un homme trouve devant chez lui un nourrisson de sexe féminin âgé d?une année environ. Il alerte sur-le-champ les services de sécurité qui se rendent sur les lieux. Le bébé était dépecé et fourré dans un sachet en plastique. Immédiatement une enquête est ouverte. Elle a duré près de deux mois pour aboutir à l?arrestation de la mère biologique de l?enfant, qui a été interpellée. Il s?agit d?une célibataire de 33 ans, une habituée des bars. Se sachant découverte, elle tente de faire disparaître le cadavre en le découpant avant de le mettre dans un grand sachet en plastique. Au moment de son arrestation elle ne nie pas les faits, mais tente, tout de même, de trouver des excuses pour expliquer son geste odieux. «Je n?étais pas en mesure de subvenir aux besoins de mon enfant». Dans le box des accusés, la prévenue sera jugée en session criminelle au tribunal d?Alger, le 11 juin 2004. Reconnaissant son crime, elle dira qu?elle n?avait nullement l?intention de tuer son enfant. Elle expliquera aussi qu?elle a vécu des moments terribles après la tragédie. Le procureur se contentera de dire que c?est à la cour de décider en mettant en exergue les faits. La mère est déclarée responsable de son acte, et l?on ne lui accorde aucune circonstance atténuante. Elle est condamnée à la peine capitale pour homicide volontaire avec préméditation.
