La télécabine a attiré une grande foule de curieux venus juste pour essayer. Dans une cabine venant de Oued Koriche nous avons discuté avec une dame accompagnée de son mari et ses enfants : «Nous sommes véhiculés. Nous habitons Birtouta. Mon mari a garé sa voiture à Bouzaréah nous étions de passage. Nous avons pris, avec nos 2 enfants, la télécabine en aller-retour juste par curiosité. Et nous allons revenir de temps en temps pour faire plaisir à nos enfants», nous a-t-elle déclaré. Son mari est allé même vers un appel «légitime» dit-il : «Je demande aux responsables de penser à une télécabine de Birtouta vers les Ruisseaux. Je vous jure que je ne prendrai plus mon véhicule pour éviter le stress des embouteillages.» A Bouzaréah on reprend le chemin du retour. On monte avec 2 jeunes filles accompagnées d'un petit garçon : «Je suis étudiante à Bouzaréah. Je souhaite vivement que notre ministre pense à une télécabine reliant Chevalley au Beau Séjour (Bouzaréah). C'est un grand point noir. On vit le calvaire. On met plus de 1h pour arriver à Chevalley ou vice versa.» La deuxième jeune dame qui nous accompagnait, a manqué selon elle la 2e heure de son travail : «Je n'ai pas pu résister. Je travaille à Bab El-Oued. Je n'ai pas pu ne pas essayer. Depuis une demi-heure, j'ai faits plusieurs allers-retours juste pour admirer la baie d'Alger. Sauf que la seule fausse note : ce sont les bidonvilles.» Un septuagénaire de Beau Fraizier, accompagné de son fils, nous a révélé qu'il était venu juste par curiosité : «J'ai peur du vide à cause du vertige. Mais je dois tenter. J'ai depuis toujours souhaité que cette télécabine voit le jour. Ce sera une grande bouffée d'oxygène. Nous souffrons du manque de moyens de transport.» Un jeune père en congé nous a révélé qu'il était venu de Bouzaréah accompagner ses 2 enfants qui sont en classe du cycle moyen : «Je suis venu avec eux pour les habituer à la télécabine. Ils devront se déplacer seuls une autre fois.» L'un des agents de la station de Oued Koriche nous a raconté qu'il a ramené tôt le matin sa mère de son domicile à Oued Koriche pour lui faire une balade découverte et pour l'habituer à la télécabine : «Je voulais l'aider à en finir avec sa phobie car elle devra se déplacer seule et à l'aise», nous a-t-il indiqué en nous accompagnant vers Beau Fraizier. S. L. 3 questions ą Larbi Boumedienne * InfoSoir : Y aura-t-il des tarifs spéciaux, pour les élèves des lycées surtout ? L. Boumediene : Ils peuvent se rapprocher de la direction commerciale de l'Etusa pour voir avec eux. Comment réagir en cas de panne ? Il existe un groupe électrogène en cas de coupure d'alimentation électrique ou de panne. On parle d'autres projets similaires 2 400 voyageurs par heure et par sens. Toutes les 22 secondes, une cabine passe. *Directeur technique des téléphériques