Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Sans aucune volonté de généraliser, ni velléité de nourrir un quelconque sentiment de racisme ou de rejet, on ne peut que constater, cependant, une implication très fréquente des ressortissants africains dans ce trafic. Car très souvent, derrière la détresse, se cache le phénomène du crime organisé. Outre la contrebande, c'est la confection de faux billets de banque qui prend des proportions alarmantes, surtout avec l'infiltration régulière de réfugiés nigériens ou encore maliens sur le territoire national.... Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Une source policière nous apprenait hier, vendredi, que de faux-monnayeurs en devises ont été arrêtés dans la commune de Sour à Mostaganem. Ainsi, les services de sécurité combinés ont, durant la semaine en cours, mis hors d'état de nuire cette bande de criminels, constituée de trois Maliens, qui proposaient à des citoyens de faux billets en euros à des prix jugés alléchants, en contrepartie de dinars algériens, selon la même source. «Les membres de la bande étaient, au moment de leur arrestation, à bord d'un véhicule touristique et détenaient du matériel, des produits chimiques et une somme d'argent estimée à 1,5 milliard de centimes en faux euros, destinée à la vente sur le marché local», a indiqué la source. Les investigations ont révélé que les membres de cette bande dont l'âge varie entre 30 et 32 ans, disposaient de biens immobiliers à Alger, qui proviendraient de ces ventes de faux billets et autres pratiques d'escroquerie. Ils ont été présentés jeudi après-midi au procureur de la République près le tribunal de Aïn Tedles, qui les a écroués pour escroquerie, faux et usage de faux billets de banque, a-t-on indiqué de même source. Toujours à l'ouest du pays, au cours du mois écoulé, c'est une affaire similaire qui défrayait la chronique. Il s'agissait alors d'un important réseau de malfaiteurs spécialisés dans la fausse monnaie. Composé de plusieurs personnes de différentes nationalités, ce réseau avait été démantelé par les services de la police de Tlemcen. Lors de cette opération, les policiers ont interpellé les deux présumés chefs de cette bande, à savoir un Malien, âgé de 37 ans, et un Algérien, âgé de 29 ans. Les deux mis en cause, selon la même source, ont été arrêtés à l'intérieur d'une cave transformée en usine de fabrication de faux billets de banque, située au quartier El Hamri, dans la ville de Maghnia. Lors de cette opération, il a été découvert un coffre-fort contenant 3 745 coupures de faux billets de 2 000 DA, des produits chimiques et un important matériel servant à la confection de la fausse monnaie, a-t-on souligné de même source. Par ailleurs, les policiers de Tlemcen ont diligenté une autre enquête en vue de démanteler un autre réseau de faux-monnayeurs activant à travers le monde arabe, notamment en Algérie, précise la cellule de communication.