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Les réseaux des faussaires se multiplient
Réelle menace pour l'économie algérienne
Publié dans La Tribune le 13 - 11 - 2010

La fausse monnaie constitue une réelle menace pour l'économie algérienne. Le démantèlement de plus en plus important de réseaux de faussaires et la saisie de liasses de faux billets en dinar et en euro dans les différentes régions du pays renseignent sur l'ampleur de ce trafic qui trouve sur le marché informel le réceptacle idéal. Pas un mois ne se passe sans que les services de sécurités opèrent dans une wilaya pour mettre fin à un réseau de trafiquants de fausse monnaie. Ces derniers sont des Africains, généralement des immigrés en situation irrégulière sur le sol algérien, ou encore des étudiants munis de matériel informatique. Mais il existe malheureusement aussi des réseaux internationaux dont la filière sur le sol algérien a pour tâche d'inonder le marché de faux dinars, à l'exemple de la fameuse filière lyonnaise démantelée l'année dernière. La police française avait découvert, rappelons-le, une imprimerie qui fabriquait des centaines de millions de faux dinars à Lyon. Dans cette imprimerie qui avait pignon sur rue dans le 3e arrondissement, les policiers avaient trouvé du papier fiduciaire algérien, provenant d'une cargaison d'une quarantaine de rouleaux volés lors d'une attaque à main armée commise à Marseille en novembre 2006 et destinés à la Banque centrale d'Algérie. Deux ou trois rouleaux, permettant de fabriquer jusqu'à 500 000 billets chacun, ont été retrouvés à Naples en janvier 2009. Des planches de billets imprimés et 30 000 billets de 1 000 dinars prêts à l'emploi ont été saisis. Le réseau, composé de douze Français âgés de 30 à 60 ans, dont certains membres présumés du grand banditisme lyonnais ou marseillais, avait déjà écoulé au moins 200 000 billets de
1 000 dinars, soit près de 20 milliards de centimes. Ces derniers avaient à n'en pas douter des complices en Algérie.
La Banque d'Algérie réagit et riposte
Si aucune information sur l'arrestation des complices n'a été avancée, il n'en demeure pas moins que, concernée au plus haut degré, la Banque d'Algérie a décidé de riposter. Selon une source de la plus haute autorité monétaire du pays, citée par un confrère, le gouverneur de la Banque d'Algérie s'était saisi, à l'époque, de l'affaire pour préparer des scénarios de parade. Entre autres moyens
de défense suggérés, la Banque d'Algérie devait renforcer le contrôle des flux de capitaux à destination de l'Algérie afin de détecter la fausse monnaie en circulation. Il s'agit aussi d'aller au-delà des faits et de vérifier si les faux-monnayeurs n'avaient d'autres intentions que celle liées au gain. Car, l'acte ne relève aucunement d'un simple fait divers, c'est un véritable crime économique.L'affaire de Lyon avait défrayé la chronique en raison des sommes importantes écoulées mais elle n'a malheureusement pas été la seule à être dévoilée au grand jour à la même période. En novembre 2009, un autre réseau de fausse monnaie et de fausses cartes de séjour a été démantelé. Un policier en poste au port d'Alger et plusieurs de ses complices ont été arrêtés. Dix personnes originaires de Birkhadem et de Souk Ahras étaient impliquées dans ce réseau international spécialisé dans la fausse monnaie étrangère, notamment l'euro, et la falsification des cartes de séjour au royaume de Belgique. Ce réseau avait un contact de nationalité algérienne dans ce pays européen qui fournissait les membres de ce groupe en moyens logistiques.
Les faux-monnayeurs inondent le marché
En un mot, la fausse monnaie inonde le marché algérien. A Tébessa, Oum El Bouaghi, Annaba, Mila, Blida et Mostaganem pour ne citer que celles-ci, des réseaux ont été neutralisés. Au niveau de l'est du pays, le 5e commandement de la gendarmerie de Constantine, officiant sur une quinzaine de groupements de wilaya, a traité à lui seul une quarantaine d'affaires de fausse monnaie durant la période s'étalant de janvier à septembre 2010. Leur traitement s'est traduit par l'arrestation de 40 individus et la saisie d'une somme de 225 230 euros.Toujours dans la région de l'Est algérien, les services de la gendarmerie sont parvenus tout récemment à démanteler un important réseau excellant dans le trafic de fausse monnaie, auprès duquel il a été procédé à la saisie de 161 000 dinars en faux billets. A Oran, il y aurait de la fausse monnaie à la pelle ! Agissant sur informations faisant état de l'existence d'un réseau spécialisé dans le trafic et la mise en circulation de faux billets de banque, les services du groupement de la gendarmerie sont parvenus, il y a quelques mois, à mettre la main sur une importante somme en faux billets de banque, soit 51 millions de dinars, en coupures de 1 000 dinars. L'enquête préliminaire a révélé que le groupe qui activait depuis 8 mois s'apprêtait à écouler ces faux billets reproduits par un informaticien, considéré comme le cerveau du groupe. Le trafic de la fausse monnaie ne date pas d'hier. Des affaires sont traitées depuis au moins une décennie. En mars 2006, à titre d'exemple, 58 millions de centimes en faux billets ont été saisis à Khemis Miliana. Dans la wilaya d'Oran, 8 personnes ont été placées sous mandat de dépôt à Bousfer et une somme de 8,3 millions de centimes en fausse monnaie a été saisie. En janvier 2006, un réseau de faux-monnayeurs a été démantelé par les services de police et plus de 32 millions de centimes en dinars et 3 millions en dirhams en différentes coupures (1 000 DA, 200 DA et 200 DH) ont été saisis. En 2009, les services de la Sûreté urbaine de la wilaya de Khenchela ont démantelé un réseau dont le chef est un Malien qui a avoué ses opérations fréquentes avec plusieurs personnes de différentes wilayas du pays. A Mostaganem, près de 1 milliard de centimes, en billets de 1 000 dinars contrefaits, a été débusqué en 2007 après plusieurs mois d'investigations. Dans cette région, il a été constaté que les faussaires sont passés à une étape supérieure dans la confection de la fausse monnaie en imprimant de faux billets, parfaitement vrais pour l'usager novice, difficilement reconnaissables par les appareils de comptage de billets. C'est l'époque donc de vrais-faux billets.
Des parades à opposer au fléau
La multiplication de ces saisies constitue indéniablement un signe qui ne trompe pas, confirmant l'ampleur prise par ce fléau qui a tendance à se généraliser à toutes les villes et villages du pays. La vigilance est vivement recommandée. Surtout à la veille de l'Aïd
El Kebir constituant l'occasion propice pour les faussaires qui seront assurément tentés de mettre une grande quantité de faux billets sur les différents marchés, en particulier ceux aux bestiaux. Mais la vigilance ne suffit pas. Une lutte sans relâche doit être menée, ainsi que le développement de la monétique en Algérie. Les banques doivent passer aux normes universellement connues, comme le paiement par chèque pour les grosses sommes, tout en généralisant les paiements via les cartes bancaires dans les grandes surfaces.
H. Y.


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