Des scientifiques de 9 pays africains dont l?Algérie suivent jusqu'à vendredi une formation à Antananarivo à l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) pour lutter contre la peste. Cette formation se fait sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le compte de pays qui ont eu des cas d'épidémie de peste ces dernières années. C?est donc le cas de l?Algérie puisque l?année dernière, au mois de juin précisément, des cas de peste ont été détectés dans la commune de Kehaïlia (Oran). Une personne était décédée alors qu?une dizaine d?autres a été gardée en observation à l?hôpital. La participation à ce stage de formation devra donc aider nos biologistes à mieux cerner une maladie qui sévit toujours dans le continent. «L'OMS, qui finance cette session, nous a demandé de l'organiser, car Madagascar est très en avance dans la surveillance et la détection des cas de peste», a déclaré le Dr Rahalison, responsable de l'Unité Peste à l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). L'objectif principal de l'atelier est donc de former les responsables des laboratoires nationaux pour renforcer les capacités des pays à diagnostiquer les cas de peste. Cette maladie rampante, encore très fréquente en Afrique centrale et australe, reste très mal diagnostiquée. Ainsi, la semaine de formation à l'IPM comporte essentiellement des travaux pratiques, avec l'examen de rats contaminés, des analyses bactériologiques et surtout l'apprentissage du test de la bandelette, mis au point à Madagascar en 2000 avec l'aide de l'Institut Pasteur de Paris.