Le festival a vu la participation d'associations culturelles musicales locales qui préservent encore cet important patrimoine culturel. «Je suis là pour encourager ce festival et l'orchestre féminin en l'occurrence. Toutes les initiatives méritent l'encouragement toutes disciplines confondues au niveau de toutes les régions du pays», a révélé à la presse la ministre de la Culture Nadia Labidi. La ministre de la Culture a déclaré, en outre, que la wilaya de Tipasa méritait d'avoir ses propres festivals institutionnalisés vu sa richesse dans la musique, le chant et le théâtre. C'est le grand El-hadj Zerrouk Mekdad, qui a ouvert le bal avec l'ensemble régional d'Alger (Era) qu'il dirige actuellement, a déclaré : «C'est un grand honneur pour moi de me produire devant le public de Koléa que je respecte beaucoup.» Zerrouk Mekdad, qui active dans le domaine de la promotion de la musique arabo-andalouse, est passé par différentes associations, telles qu'«El-Djazairia», «El-Moussilia», et ce, avant de rejoindre la Radio nationale en 1971 jusqu'à sa retraite en 1992. La région Ouest a été représentée par l'ensemble régional de Tlemcen. Il compte parmi les trois ensembles régionaux de l'Etablissement de l'ensemble national algérien de musique andalouse créé à l'initiative du ministère de la Culture. Sous la direction talentueuse du jeune maestro Yacine Hammas et dirigé par Rym Hakiki, surnommée la perle ou la princesse de la musique andalouse et Hawzi. «J'ai offert au public une Nouba tlemcénienne «Resd el dil». C'est pour la première fois que je viens à Koléa. J'ai beaucoup entendu parler de son public. «Noubate El-Zidane» est le plus récent produit», a-t-elle dit. El-hadj Hacène Bentchoubène est le plus âgé du groupe de Mekdad. Il vient de souffler sa 81e bougie durant ce mois de janvier. Ce musicien a hérité son don de son père Rachid qui travailla selon lui avec Dahmane Ben Achour pendant plus de 30 ans. «J'active avec cet orchestre depuis plusieurs années», nous a raconté ce moudjahid de la Révolution nationale qui a déjà formé beaucoup de jeunes grâce à son association «El-fen el-wa el- adab», créée juste après l'Indépendance. L'artiste, autodidacte et élève de la Soundoussia d'Alger, Mohamed Rebah, a offert pour sa part, «Nouba el mezmoum» et un peu de «hawzi» au public. De son côté, le natif de Skikda Fateh Rouana du style «Malouf» a été accompagné de l'ensemble régional de Constantine sous la houlette de Samir Boukredera. «On vise à la sauvegarde de l'authenticité locale de la musique andalouse propre à notre région tout en la pratiquant dans le respect de ses caractéristiques ancestrales», nous-a-t-il souligné.