Résidant depuis 50 ans à la rue Reda Houhou (ex-Clauzel), 12 familles demandent à la justice de faire toute la lumière sur les menaces d'expulsion, qu'elles subissent depuis plusieurs années. Après le décès du propriétaire de l'immeuble, son héritier n'a pas cessé de les menacer de quitter les lieux. «Il n'arrête pas de nous harceler pour que l'on quitte l'immeuble», protestent les locataires. Cet immeuble fait l'objet actuellement d'une poursuite judicaire engagée par l'Etat pour la récupération de ce «bien vacant». Une requête introduite par la direction des domaines de l'Etat au niveau du tribunal administratif, oppose l'Etat aux présumés propriétaires pour demander l'annulation de l'acte initial, établi en 1964 entre le colon français et le propriétaire de cet immeuble. Or, selon les habitants, cet acte est «irrégulier», car «les présumés propriétaires ont acquis ce bien d'une manière frauduleuse en osant piétiner la loi», selon une enquête diligentée pour élucider l'affaire. Malgré cette procédure judicaire, l'actuel «présumé» propriétaire poursuit toujours, ses menaces d'expulsion contre ces familles. Pis encore, il continue à faire pression pour l'exécution des décisions de justice par un huissier. Outre ces menaces, ils obligent ces locataires à payer plus cher le loyer, afin de les mettre en difficulté financière et les pousser à quitter leurs logements. Quatre familles ont déjà été expulsées et trois autres décisions sont en cours d'exécution, nous affirment les résidents. Parmi les habitants menacés d'être expulsés, figure un fils de chahid et un couple d'anciens moudjahidine.