Résumé de la 6e partie ■ Héricart de Thury publie en 1815 la Description des Catacombes de Paris, qui devint la base sur laquelle toutes les études postérieures s'appuient. Ces deux cabinets, qui accroissaient nettement l'intérêt de la visite, ont été comblés après les dégradations de la Commune de Paris en 1871 et leurs collections dispersées. Le 16 mai 1814, François Ier, empereur d'Autriche, résidant en vainqueur à Paris visite les Catacombes. On y accède par un escalier situé au 2, place Denfert-Rochereau. Mais en 1833, les autorités religieuses obtiennent du préfet de police Rambuteau la fermeture de l'ossuaire, considéré comme un lieu sacré impropre à la visite. En dépit de nombreuses demandes, il faut attendre 1850 pour que quatre visites annuelles soient de nouveau organisées. En 1867, puis en 1874, on porte ce nombre à deux par mois, plus une supplémentaire le jour des Morts, lendemain de la Toussaint, date à laquelle un office souterrain est célébré pour le repos des âmes. En 1860, Napoléon III y descend avec son fils. En 1860 également, le photographe Nadar, pionnier de la photographie aérienne, est également le premier à réaliser une série consacrée au Paris souterrain, en particulier aux catacombes et aux égouts. En 1867, c'est au tour d'Oscar II de Suède, et du chancelier Allemand Bismarck de visiter les Catacombes. En mai 1871, les communards en fuite se réfugient dans plusieurs carrières de Paris, dont les Catacombes. Ils y sont impitoyablement massacrés par les troupes versaillaises. Le 2 avril 1897, un insolite concert clandestin est organisé dans les Catacombes et va défrayer la chronique. Une centaine de convives du monde parisien reçoivent un énigmatique billet d'invitation, les conviant à se présenter à onze heures du soir devant l'entrée de l'ossuaire, rue Dareau. Ils sont priés de ne pas faire arrêter leur voiture à cette adresse pour plus de discrétion. Le billet commence ainsi : «Monsieur..... est prié d'assister au concert des catacombes, organisé par MM. Pierres et Jouaneau, à onze heures.» À minuit, un orchestre composé de quarante-cinq excellents musiciens, recrutés parmi les artistes de l'Opéra, exécute plusieurs morceaux de circonstance, dont la Marche funèbre de Chopin, la Danse Macabre de Saint-Saëns, la Chorale et marche funèbre des Perses, Aux catacombes, un poème de M. Marlit, récité par son auteur, et enfin la Marche funèbre de la Symphonie Héroïque de Beethoven. Le concert s'achève à deux heures du matin18. Des ossements sont dès lors placés empilés entre les piliers afin que ne se reproduise ce type de manifestation. Jusqu'en 1972, la visite se fait avec une bougie selon un parcours connaissant quelques modifications.