Analyse ■ Un journaliste français a dit que le mois de janvier était le mois du président Hollande. En effet, le 11 janvier 2013,«revêtu» de son costume de chef des armées, François Hollande faisait envahir le nord du Mali par ses troupes pour arrêter l'avancée des terroristes d'Aqmi, qui se dirigeaient vers la capitale et donner la chasse à toutes les phalanges qui s'en réclamaient. Le 13 janvier 2014 ses amours secrets avec une actrice de cinéma de seconde zone sonnait la rupture définitive avec sa compagne d'alors, Trierweiler. Cette dernière se vengera une année plus tard en publiant un livre brulot intitulé Merci pour ce moment. Enfin le 11 janvier 2015, 3 millions de citoyens, déferlaient dans toutes les grandes villes de France avec un seul mot d'ordre, «Je suis juif et je suis Charlie». Il faut rappeler que le massacre de Charlie Hebdo a eu lieu au même moment qu'une autre tuerie porte de Vincennes dans un hyper casher, où 4 juifs ont été fauchés par les balles d'un autre terroriste du nom de Amedy Kolibaly. Ces deux attentats menés simultanément à Paris auront pour résultat de rassembler et de souder tous les français derrière leur chef, un Président jusque-là inaudible et dont la cote de popularité était au plus bas. «C'est un acte de guerre», dira Hollande et nous sommes désormais en guerre contre le terrorisme. Face à un danger qui a été démultiplié à l'infini, les partis politiques gommeront leurs clivages...pour un temps... A l'Assemblée nationale, les députés, toutes sensibilités confondues, entonneront la Marseillaise comme un seul homme... Ce n'était pas arrivé depuis l'armistice de 1918. Pour la première fois depuis 70 ans, c'est-à-dire depuis la libération, la cathédrale de Paris fera sonner toutes ses cloches. Le Président en exercice recevra en tête à tête son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, et sûrement son futur concurrent aux élections de 2017 pour lui demander conseil face au péril qui se précise. De son côté, Bernard Caseneuve, en charge de l'intérieur recevra dans la même journée tous ses prédécesseurs à la place Beauvau pour les mêmes raisons, entre autres, Villepin, Chevènement, Paul Quilles, Vaillant, Alliot Marie et Debré. Au palais Bourbon, le Premier ministre, Manuel Valls, ira plus loin que tous ses prédécesseurs en réponse à la déclaration de Benyamin Netanyahu qui demandait aux juifs de France qui avaient peur pour leur sécurité de rentrer en Israël, leur foyer naturel. «Que serait la France sans juifs ?» s'interrogera-t-il, non sans rappeler au passage sa menace désormais légendaire : «Qui touche aux juifs touche à la France.» Dessin La furie contre les tueurs de Charlie Hebdo a atteint en France toutes les couches de la population. Elle n'a même pas épargné les enfants, A. Léa, une petite fille de 6 ans à qui on demandait pourquoi les grandes personnes ont fait du mal aux journalistes, a naïvement répondu : «Ils n'ont qu'à faire un dessin plus joli.............".