C'est à 3h, ce matin, que le sit-in des enseignants contractuels, qui sont en grève de la faim depuis environ 3 semaines, a pris fin, suite à l'intervention des forces de l'ordre. Celles-ci auraient, selon le site d'information en ligne TSA, usé de la force pour disperser les protestataires, qui promettent de reprendre leur action sous d'autres formes, notamment par une marche. «Ils n'ont pas respecté la procédure réglementaire. Ils n'ont pas attendu le résultat de la médiation pour nous déloger. L'Etat vient de démontrer qu'il ne respecte pas ses propres lois » affirme à TSA, Idir Achour, membre du syndicat CLA. « Ils nous ont fait monter dans des bus par la force pour emmener une partie des manifestants à Béjaïa et une autre à Ain Defla. On déplore lors de cette évacuation pas moins de cinq blessés dont une personne dans un état grave. Les blessés sont encore à l'hôpital ce lundi matin » ajoute Idir Achour qui assure que les manifestants comptent poursuivre leurs action jusqu'à obtenir gain de cause. «Le mouvement continue jusqu'à l'aboutissement des revendications », assure-t-il. Selon le représentant syndical, les enseignants contractuels pourraient prochainement lancer une nouvelle marche au départ de Béjaia en direction d'Alger, identique à la « marche de la dignité » stoppée à Boudouaou. Les syndicats qui soutiennent le mouvement des enseignants contractuels, à savoir le CLA et le Cnapest, « comptent organiser leurs conseils nationaux et reprendre la grève » selon la même source. Par ailleurs, et selon l'Aps, trois organisations syndicales ont annoncé avoir adressé hier dimanche, une requête au Premier ministre Abdelmalek Sellal, le sollicitant de leur accorder une entrevue pour évoquer la situation des enseignants protestataires. Les organisations concernées sont le Conseil des lycées d'Alger (CLA), le conseil national autonome des personnels enseignant du secteur tertiaire de l'Education (CNAPESTE) et le syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE). Le secrétaire général du SNTE Abdelkrim Boudjenah, a indiqué dans une déclaration à l'APS en marge du forum parlementaire sur les programmes pédagogiques dans le contexte des réformes organisé par la commission de l'Education, de l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'APN, que les trois syndicats «Le syndicat proposera des solutions dont la régularisation, plutôt que l'intégration des enseignants concernés», précisant que la loi «permet la régularisation des contractuels ayant exercé dans l'un des secteurs de la fonction publique pendant plus d'une année», a-t-il argué ajoutant que d'autres propositions seront formulées. Farid. H l Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait appelé, samedi à Constantine, les enseignants contestataires à "faire prévaloir la sagesse", assurant que "l'Algérie est un Etat de droit" et qu'il était impératif de "respecter les lois". Il a souligné, dans ce sens, que la loi exige de passer par un concours de recrutement obéissant à la nécessité d'assurer l'égalité des chances pour tous, rappelant, dans le même contexte, la volonté du gouvernement à "donner la priorité à ces enseignants". De son côté, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait appelé récemment les enseignants contestataires a rejoindre leur postes de travail, estimant que le gouvernement leur avait accordé "suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue".