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Une ville, une histoire
Ceux d'en bas (8e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 30 - 09 - 2004

Délivrance Omar, qui croit qu'une djennia le poursuit, consulte un cheikh : celui-ci lui dit qu'il ne peut rien pour lui. C?est à lui de repousser l'être surnaturel et de rejeter sa demande en mariage.
La djennia lui donne quelques jours de répit puis, un soir, brusquement, alors qu'il s'apprête à dormir, il est violemment tiré du lit et secoué. Son père et sa mère tentent de le maîtriser mais il leur échappe et roule sur le sol. Il s'arrête brusquement de s'agiter et donne l?impression de dormir.
«Il faut le remettre au lit, dit Saliha.
? Non, laissons-le ainsi, si on le bouge, il sera à nouveau repris par sa frénésie.»
On le laisse donc ainsi. Saliha et Belkacem le surveillent mais ils finissent pas s'assoupir. Il sursaute quand Omar, qui a repris ses esprits, vient vers eux.
«Père, mère, dit-il, je crois que je me suis définitivement débarrassé d'elle !
? Comment cela ? dit Saliha qui n'ose pas en croire ses oreilles.
? Je vais tout vous raconter.»
Il a le front en sueur et ses mains tremblent, mais il donne l'impression d'être soulagé.
«Elle est venue, dit-il, et comme d'habitude, elle m'a fait sa proposition, menaçant de me rouer de coups si je refusais de l'épouser. Je me suis rappelé les paroles du cheikh et je lui ai dit : ?J'accepte de t?épouser !? Elle a souri et a dit : ?c'est moi qui t'épouse.? J'ai répondu : ?Nous sommes tous les deux musulmans, le mariage doit être célébré par un imam !? Elle a accepté, puis elle m'a pris d'un geste puissant et m'a jeté sur son dos. Elle a frappé le sol de son talon et il s'est ouvert. Elle m'a introduit dans la fente.
? Ton corps était là, dit Saliha. Seul ton esprit a été entraîné !
? Je me suis retrouvé dans un monde habité par des êtres qui ressemblent aux hommes, mais qui sont maigres et ont des oreilles pointues et velues. La djennia m'a entraîné dans une sorte de maison où se trouvait un vieillard vêtu d'une robe blanche et qui portait un turban de la même couleur. ?Je veux épouser cet homme, a-t-elle dit, célèbre notre mariage.? J?ai alors crié : ?Non, c'est moi qui veux t'épouser !? Elle s'est mise en colère et a dit : ?C'est moi qui vais l'épouser !? ?Nous sommes musulmans, ai-je dit, or, dans l'islam, c'est l'homme qui demande la femme, pas l'inverse !? Elle a voulu protester mais le vieux lui a dit que j'avais raison et qu'elle devait accepter ma condition. Elle m?a alors violemment saisi par le col et m?a ramené à la surface du sol. Je crois qu'elle ne reviendra plus !»
En fait, Omar n'a plus fait de crise et, quelques années plus tard, il s'est marié et a fondé un foyer.
Cette histoire de possession ou de tentative de possession est authentique.
Si Omar et les siens (les noms sont imaginaires pour garder l'anonymat des protagonistes) croient dur comme fer qu'une djennia a réellement voulu épouser le jeune homme, un observateur rationnel parlerait de crise hystérique, bien qu'on ait tendance à employer ce terme pour les femmes. La possession exprime aussi, dans un langage symbolique, des conflits psychologiques et des problèmes dans les relations entre les hommes et les femmes, dans la société rurale.


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