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Ainsi va la vie
Un garçon très épris (8e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 30 - 09 - 2004

Résumé de la 7e partie Nabila et Karim s'aiment, malgré la différence d'âge qui les sépare. Comme Karim est étudiant et qu'il ne travaille pas encore, Nabila lui donne de l?argent sans compter.
Elle est effrayée en consultant son relevé de compte : en un mois, elle a retiré près de trente mille dinars ! De l?argent dépensé en partie en restaurants et remis en partie à Karim. Mais elle se dit que ce n'est pas perdu puisqu?elle a fait plaisir à l'homme qu'elle aime.
C'est pendant qu'elle réfléchit à cela que Souad, sa collègue de bureau, lui dit :
? J'ai vu le garçon qui t'importunait, il y a quelques semaines.
Nabila sursaute.
? Ah, oui ? demande-t-elle.
? Oui, et il était avec une fille.
Nabila pâlit aussitôt. Souad, qui ne le remarque pas, continue :
? Il était au bras d'une fille, cette fois-ci de son âge ; il a fini par trouver quelqu'un qui lui convient !
? Tant mieux, dit Nabila, qui se remet au travail.
Peut-être que Souad s'est trompée, se dit-elle. Peut-être aussi qu'elle l'a vue avec Karim et que par jalousie, elle a inventé cette histoire pour jeter le trouble en elle et la pousser à rompre avec Karim? Elle est si agitée qu'elle n'arrive pas à se concentrer. Elle multiplie les erreurs. Son directeur lui fait des reproches et, croyant qu'elle est fatiguée, il la libère.
Elle a rendez-vous avec Karim, mais dans quelques heures seulement. S'il est chez lui, elle peut l'avoir au téléphone et lui demander de venir. Elle a de la chance, il est encore à la maison.
? Que se passe-t-il, demande-t-il, inquiet, tu ne dois pas être au travail ?
? Le patron m?a donné la journée, dit-elle.
? J'arrive, dit-il, nous déjeunerons ensemble.
Il lui trouve un air étrange, mais elle le rassure : elle est juste un peu fatiguée. Ils se rendent au restaurant et s'installent. Karim plaisante, comme d'habitude et il multiplie les «je t'aime». Brusquement, Nabila lui demande :
? Qui est la fille avec laquelle tu sors ?
Il la regarde, interdit. A ce moment-là, elle souhaite fort qu'il lui dise qu'il ne connaît pas de fille et qu'elle seule est son amie... Karim fronce les sourcils et lance :
? C'est mon amie !
? Quoi ! s'écrie-t-elle.
? Toi aussi tu es mon amie, dit-il, mais elle, je l'aime... Tu comprends, elle est plus jeune que toi, toi, je ne peux pas t?épouser...
Lui qui lui disait que l?âge ne comptait pas, que c?est elle qu'il épouserait ! Ses yeux s'ouvrent brusquement : ce n'est pas elle que Karim aime, mais son argent !
? Tu n'es qu'un hypocrite, tu n'as fait que profiter de mon argent !
? C'est toi qui m'en donnais, dit-il, je ne t'ai rien demandé !
Elle se lève, éc?urée. Il veut la retenir. Elle secoue vivement sa main.
? Je ne veux plus te revoir, dit-elle.
Il proteste, mais déjà elle ne l'entend plus. Elle veut rentrer chez elle, pleurer un bon coup, puis oublier l'homme qui l'a fait rêver pendant quelques semaines...


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