Résumé de la 8e partie n Rares sont les voleurs qui, pour s'emparer d'huile et de pralines, abattent un couple et deux gendarmes, puis attendent l'affrontement avec la police qui les a pris en chasse. On évoqua aussi une possibilité de rackets des Delhaize mais, malgré de fortes primes offertes par les grandes surfaces, aucune information ne filtra jamais. On envisagea la culpabilité d'extrémistes de droite, d'adeptes du Practical Shooting, d'éléments étrangers (tels que la CIA) qui auraient tenté de déstabiliser la Belgique pour l'orienter vers un régime plus fort... Pour certains, il n'y eut qu'une bande de tueurs. Pourtant, des indices laissent à penser que les Tueurs de 1982 n'étaient pas ceux de 1983, ni même de 1985. Ce qui sous-entend une conception d'ensemble et une bonne organisation. Une seconde commission parlementaire, créée en 1996, n'aboutit à aucun résultat probant. Alors que la prescription des crimes en Belgique survient au bout de 20 ans, dans le cadre des Tueries du Brabant, cette durée a été portée à 30 ans. En 2015, les crimes seront donc définitivement prescrits. La filière boraine était composée de petits malfrats arrêtés à la suite de l'expertise faussée d'une arme appartenant à l'un de ses membres, Jean-Claude Estiévenart. Les membres majeurs étaient : Jean-Claude Estiévenart, connu des services de police pour une série d'attaques à main armée commises dans le Borinage. Adriano Vittorio, un Français, ancien membre du Service d'Action Civique (une police parallèle regroupant brigands et mercenaires active sous la présidence de De Gaulle et de ses successeurs), était aussi connu pour plusieurs attaques à main armée. Michel Cocu, ancien policier communal limogé pour vol et déclarations frauduleuses. Propriétaire initial du revolver Ruger litigieux. Kaci Bouaroudj, informateur de la police, dénoncé par Vittorio d'être l'un des membres de la filière. Michel Baudet, ami des précédents, décrit comme un homme peu éduqué, au quotient intellectuel limité et de nature influençable. A l'issue d'interrogatoires prolongés, une partie des Borains passèrent aux aveux. Ces aveux furent généralement fantaisistes et, au final, les inculpés revinrent sur leurs déclarations, déclarant avoir avoué sous la pression policière. A suivre