Décompte - «L'Algérie enregistre annuellement 800 nouveaux cas, sachant que les 15 ans et plus sont la tranche d'âge la plus touchée.» Des experts en matière de lutte contre le Syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) ont mis en avant, jeudi, l'impératif de lutter contre la stigmatisation et la marginalisation des malades par un soutien psychologique et social en vue de contenir la propagation de la maladie dans la société. Des experts du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, de l'Institut national de la santé publique (INSP) et de l'établissement hospitalier spécialisé en maladies infectieuses El-Hadi Flici (El-Kettar) ont, en effet, averti, lors d'une journée d'information, que «la marginalisation et la stigmatisation poussent le porteur du VIH à cacher sa maladie, ce qui favorise la propagation du SIDA d'autant plus que les rapports sexuels non protégés constituent le premier facteur de contamination dans 90% des cas». Le Dr Kamel Aït-Oubli, spécialiste en maladies infectieuses à l'INSP, a rappelé que «le SIDA a tué 35 millions de personnes à travers le monde depuis son apparition dans les années 80». Déplorant l'attitude de certains médecins, en dépit des instructions du ministère de la Santé, poussant des patients à cacher leur maladie, il a souligné que «l'Algérie enregistre annuellement 800 nouveaux cas», ajoutant que les 15 ans et plus sont la tranche d'âge la plus touchée. Pour sa part, le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, Djamal Fourar, a évoqué les différents programmes tracés par les autorités publiques visant à diminuer le taux de cette maladie. Mettant l'accent sur les problèmes entravant la lutte contre ce virus, les experts ont souligné l'«absence de coordinations entre les secteurs et le manque de recherches scientifique relatives à cette maladie». De son côté, le Dr Aïcha Abad de l'EHP El-Hadi Flic a appelé «à l'encouragement du dépistage précoce au niveau des 15 centres disponibles au niveau national». Les experts ont exhorté, au terme de la rencontre, les médias à «accompagner les programmes nationaux en matière de lutte contre les fléaux sociaux en focalisant sur la prévention et les aspects sociaux et culturels».
