«S'il vous plaît, aidez-moi ? S'il vous plaît, aidez-moi ! Il se peut que ce soit mes dernières heures. O Britanniques, aidez-moi. Demandez à M. Blair de retirer les troupes d'Irak et de ne pas les déployer ici à Bagdad», implore l'otage, en sanglots. «Je vais mourir comme M. Kenneth Bigley», ajoute-t-elle. Margaret Hassan, qui a la triple nationalité irlandaise par sa naissance, britannique et irakienne par son mariage, et qui vivait en Irak depuis plus de 30 ans, a été enlevée mardi matin à Bagdad. Dans une vidéo diffusée vendredi sur Al-Jazira, elle pressait Tony Blair de lui sauver la vie en retirant les troupes britanniques d'Irak. Elle évoquait notamment le prochain redéploiement de 850 soldats britanniques dans une zone instable au sud de Bagdad. Margaret Hassan, 59 ans, est la directrice de l?antenne de Bagdad de l?organisation humanitaire CARE International depuis 1992. Le secrétaire général de cette organisation a lancé un vibrant appel ce samedi à ses ravisseurs en soulignant qu'elle était une citoyenne irakienne et en plaidant pour sa libération. «Nous en appelons aux gens qui retiennent prisonnière Mme Hassan pour qu'ils comprennent qu'elle est une Irakienne et pour qu'ils la délivrent pour la rendre à sa famille et aux gens qui l'aiment», a déclaré Denis Caillaux dans une vidéo communiquée à Al-Jazira et à d'autres médias. Le secrétaire du Foreign Office Jack Straw a qualifié vendredi la vidéo de Mme Hassan d'«extrêmement pénible». Aucun groupe islamiste n'a encore revendiqué l'enlèvement de Mme Hassan.
