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Histoires vraies
Fantasmes savoyards (2e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 24 - 03 - 2005

Résumé de la 1re partie Après avoir tant pleuré de désespoir dans sa cellule, Laurent pleure, aujourd'hui, de joie, en voyant son innocence enfin reconnue.
Un jour, la famille d'une handicapée dénonce Laurent : il aurait violé une de ses élèves. Une enquête est faite. On interroge d'autres pensionnaires de l'institution. Laurent, l'éducateur syndicaliste, n'aurait-il pas eu à leur égard des gestes déplacés, ne se serait-il pas livré sur elles à des caresses, des attouchements, des gestes obscènes ? Quatre d'entre elles affirment se souvenir de telles scènes. Rêve ? Réalité ? Désir de répondre correctement aux questions qu'on leur pose ? Les enquêteurs ont-ils, sans le savoir, réveillé les fantasmes qui dormaient en ces jeunes femmes, dont les corps ne demandent qu'à vibrer et dont les esprits, souvent demeurés au stade de l'enfance, vacillent ?
L'affaire est grave. On arrête Laurent. Si les responsables de handicapés se mettent à en faire des objets sexuels, à les violer, c'est la société tout entière qui tremble sur ses bases. La rumeur publique, cette gorgone coiffée de serpents aux langues innombrables, fait son travail. Médisance ? Calomnie ? Le résultat est le même. Pourtant, très vite, Laurent est remis en liberté. Mais il ne trouve aucun soutien auprès de ses employeurs. Ils ne sont peut-être pas fâchés de voir dans les ennuis leur syndicaliste revendicateur, trublion indocile à la tête trop pleine d'idées nouvelles et dérangeantes. Ne serait-ce pas là une bonne occasion de le voir faire définitivement ses valises ?
Toujours est-il que Laurent, pourtant soutenu par un comité formé par ses collègues de travail, des syndicalistes de tout le département, des habitants de son village, se retrouve derrière les barreaux, où il clame son innocence. Il le fait avec d'autant plus de vigueur qu'en prison, il le sait, les violeurs sont rejetés par leurs codétenus qui leur mènent la vie dure. Mais en prison, Laurent réussit à convaincre les autres détenus qu'il y a bien, en l'occurrence, maldonne.
Cependant, les jours et les nuits passent...
Enfin, devant les assises, les jurés, à huis clos, et après une heure à peine de délibération, décident de l'acquittement définitif de l'éducateur. Entré sur une accusation de viol aggravé et d'attentat à la pudeur, il retrouve la liberté, il peut enfin retrouver le sommeil et, en se réveillant en pleine nuit, constater que les fenêtres de sa maison n'ont pas de barreaux. Il a encore du pain sur la planche pour récupérer l'argent qu'on lui doit, pour retrouver son équilibre nerveux, pour retrouver un autre travail, pour apprendre à se méfier davantage encore des fantasmes insoupçonnés.
Laurent, en tout cas, est passé à côté de la catastrophe : aux assises, l'avocat général avait requis contre lui, sans battre un cil, une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle.


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