Galon Le doyen des clubs saoudiens n?a pas usurpé son statut dans le gotha du football arabe et asiatique. Sa discipline et sa rigueur en sont témoins. Très bien menés par Mohamed Nour et Abou Cheghir, les Jaune et Noir n?ont laissé apparaître aucun signe d?affolement après les nombreux essais des Mouloudéens. Avec une équipe assez solide, les Saoudiens n?ont, à aucun moment, été impressionnés par la furia des Braham-Chaouch et autres Deham. Tel un rouleau compresseur, les camarades de l?inusable Herrara, préparaient leurs rushs à partir de leurs lignes arrière où siégeait, en tour infranchissable, Redah Mohamed Tokor, un puissant défenseur qui n?a commis aucune faute durant tout le match et qui a excellé dans les duels, notamment dans les airs vu son gabarit. Le 4-4-2 à double variante a permis au onze saoudien d?ouvrir des brèches dès la possession du ballon en excentrant Abou Cheghir à gauche, Nour à droite dans le but d?alimenter le duo sud-américain Ricardo et Herrera en balles qui devenaient chaudes à chaque attaque. La force de cette équipe réside dans sa solidité défensive où le repli est des plus spectaculaires avec deux murs dont l?un très compact autour de Tokor et d?Oussama Mabrouk. Les Saoudiens, qui ont progressé dans tous les domaines, en ont ébahi plus d?un par leur discipline surtout. Celle-ci préconisait une prudence des plus intelligentes consistant à jouer le contre avec trois éléments en insistant sur la vélocité de Herrara tout en ne s?éloignant pas trop de leur dernier périmètre en raison de la lourdeur de leur axe défensif, sachant également que Braham Chaouch est un joueur dont il fallait se méfier surtout de ses accélérations. Une tactique défensive de haut niveau où toutes les techniques ont été mises à l??uvre : harcèlement et anticipation où les tacles glissants ont été les plus utilisés La défense plate et compacte a failli décourager les Mouloudéens qui se sont trouvés, à maintes reprises, en position de hors jeu. L?autre attraction est le métier acquis des Saoudiens puisque leur jeu juste et simple est une autre preuve d?évolution. L?entre-jeu a été bien conquis par les Saoudiens à tel point qu?ils ont donné des sueurs froides aux Algériens avec ces étincelles de Ricardo qui, à lui seul, a eu 4 nettes occasions de scorer (25?, 28?, 44? et 70?). Même si l?Ittihad a donné l?impression de constituer un onze agressif, il ne le fut pas dans sa zone franche. L?autre attraction est cette sobriété des joueurs saoudiens qui, menés au score, n?ont donné aucun signe d?affolement ou de protestation. Un football de haut niveau à l?image du standing du club. En expert avéré, Iordanescu a su nous avertir, le Roumain est passé par là.