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Ce qu?en pensent les sociologues
Publié dans Info Soir le 21 - 04 - 2005

Explication «Le graffiteur veut sortir de l'isolement», estime Karim Khaled, chercheur au Cread.
«Il s'agit d'intégration sociale et d?identification personnelle et collective.» C'est la capacité d'expression de ceux qui n'accèdent pas aux mass media. «Le graffiti est l'expression d'une subculture», estime Karim, en expliquant : «L'ordre établi domine la collectivité qui, à son tour, domine l'individu donc, l'individu cherchera un moyen d'expression propre à lui» c'est pour cela que le «Le graffiti exprime une spontanéité refoulée», conclut Karim Khaled. Pourquoi le mur ? «Le mur nous préserve de l'autre, avec le mur, on arrive à tout et à rien», explique, à son tour, Karima Megtef, chercheur également au Cread.
Elle travaille actuellement sur le graffiti. «Le mur, c'est azenqa, où tout est permis.» «C'est être ou ne pas être» pour ces jeunes qui «cherchent l'autoreconnaissance». «Le mur est une valeur symbolique de notre culture, de notre vie privée. Il symbolise, aussi, la limite à ne pas franchir, un espace où toute révolte s'exhibe», explique Karima Megtef. «Ces jeunes vivent un malaise, ils vivent une phobie sociale», explique-t-elle.
«Même les filles taguent», dira cette chercheuse. «Les thèmes traités par les filles diffèrent de ceux des jeunes, ce sont la confiance, la fidélité, l'amour», dira Karima. «Elles utilisent le rouge à lèvres pour exprimer leur sentiment. D'autres laissent sciemment leurs mails au resto, dans les arrêts de bus, pour être contactées», précise-t-elle.
A un autre niveau, la chercheuse explique : «Les jeunes tagueurs s'inscrivent dans un courant artistique. Il ne s'agit pas seulement d'inscriptions sur le mur, mais de paroles codées utilisées par les différents groupes de jeunes pour communiquer entre eux», ajoutera Karima. D'où, ces espèces d'empreintes qu'on retrouve sur les murs. «C'est pour affirmer le passage d'un membre d'un groupe, explique-t-elle. Les jeunes de Didouche s?identifient au mouvement hip-hop, ceux de Bab El-Oued écoutent Hasni et le raï en général.» «Le tag peut être une pratique individuelle ou collective, le point culminant de cette pratique en Algérie, ce sont les années 1999-2000 avec une profusion d'endroits où des jeunes s'expriment, disent tout haut ce qu'ils pensent», dira Karima. «L'imaginaire algérien dans son groupe social est reflété sur nos murs dans le domaine de la sexualité, la réussite sociale, le prestige, la virilité, la révolte, etc.», dira, pour sa part, un chercheur.


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