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Histoires vraies
Le fantôme du cimetière (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 01 - 07 - 2005

Résumé de la 2e partie Le major Cantaluppi a reconnu son vieil ami, le professeur Carolla, disparu en 1916 pendant la guerre.
Et Rosa se met à hurler quand on lui affirme que l'homme en question ne peut pas être son mari, puisqu'il est le professeur Carolla de Vérone, un homme distingué, riche et qui a déjà une femme et deux enfants...
Rosa hurle, en effet, comme peuvent hurler les Siciliennes, en fournissant une bonne dizaine de témoins et le double d'arguments. Elle demande une confrontation, alerte la police, montre son enfant à qui veut le voir, prouve qu'il ressemble à son père comme deux gouttes d'eau...
Et le scandale éclate à Vérone, dans la belle maison du professeur Carolla.
Rosa en fait quotidiennement le siège, enveloppée dans un châle, son enfant contre elle. Les journaux sont avec elle, et finalement la police aussi. Elle est le vivant reproche, la statue du désespoir agrippée aux grilles du palais Carolla, femme et mère abandonnée, elle est en passe de gagner la partie.
Car, preuve irréfutable de l'identité de l'inconnu du cimetière, il a les mêmes empreintes digitales que Mario Brunelli le typographe. Les empreintes de ce Mario Brunelli disparu sont apposées sur sa carte de travail, on peut donc les comparer à celles de l'inconnu. Le professeur Carolla ne peut pas en dire autant, et depuis M. Bertillon, on ne discute pas une empreinte digitale.
D'ailleurs, le professeur Carolla a disparu dignement, il y a dix ans, sur le front de Macédoine, alors que Mario Brunelli a disparu sournoisement, il y a deux ans, d'un appartement minable, abandonnant femme et enfant.
Qui est l'inconnu du cimetière ? Le professeur Carolla devenu Mario Brunelli et ayant oublié le tout ? Il reconnaît Mme Carolla, qui a hésité à le reconnaître, alors qu'il ne reconnaît pas Rosa Brunelli qui, elle, le reconnaît sans hésitation...
N'y aurait-il pas une quelconque escroquerie là-dessous ?
Après des jours de discussions et de criailleries, l'inconnu du cimetière, à nouveau égaré, la tête chancelante, se précipite dans le seul endroit où personne ne le conteste : à l'asile de Turin, où il se jette dans les bras du directeur en le suppliant de l'aider, ou alors de l'enfermer avec les fous. Il n'en peut plus : deux familles, deux identités, trois enfants, mort ou salopard, il ne sait plus ce qu'il ne sait déjà pas et il a peur d'en apprendre davantage.
Alors, le directeur tente une dernière fois de faire jaillir la lumière : «Bon, quand avez-vous épousé cette femme ?
? Je ne sais pas !
? Et l'autre ?
? Mais je ne sais pas !
? Mais alors, quand avez-vous quitté celle-ci ?
? Mais je ne sais pas !
? Et l'autre ?
? Mais je ne sais pas, je ne sais pas ! Je ne sais plus ! Peut-être les deux, c'est comme si vous me demandiez qui de Leibniz ou de Newton a découvert la méthode des fluxions pour arriver au calcul différentiel ! Tout le monde sait qu'ils l'ont trouvée en même temps, bon sang, c'est évident !»
Et voilà ! Eurêka, comme aurait dit Archimède. Qui d'autre que le professeur Carolla, mathématicien, emploierait une pareille formule du fond de son désespoir ? Qui de Leibniz ou de Newton a découvert le premier la méthode des fluxions pour arriver au calcul différentiel ? Les deux, mon professeur.
Carolla est retourné à Vérone avec Giulia et a payé une pension à Rosa de Turin, soupçonnant qu'il l'avait épousée par hasard, un jour de sa longue amnésie.
Puis il a écrit sa vie, pleine de trous, dans un ouvrage intitulé A la recherche de moi-même, ou l'existence et ses complications multiples.
Et il n'est pas nécessaire de perdre la mémoire pour arriver à la même conclusion.


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