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Hoda Barkat et Maïssa Bey
Destins et imaginaires croisés
Publié dans Info Soir le 15 - 08 - 2005

Conjonction n Hoda Barkat et Maïssa Bey sont deux romancières appartenant l?une comme l?autre à des sociétés ayant connu un destin commun : la guerre.
Effectivement, le Liban comme l?Algérie sont deux pays qui ont connu les affres de la guerre. Il s?agit pour le premier de la guerre civile (1975-1991) et pour le second du terrorisme (la décennie 1990). Dans ce climat d?insécurité et de terreur est né, pour chacune d?elles, le besoin d?écrire. Dans ses écrits, Hoda Barkat parle de la guerre, de ce qu?elle a appris au cours de ses expériences vécues pendant la guerre civile. Elle révèle avoir appris de la guerre plus de choses sur la vie que ce que lui a inculqué l'école.Elle dira à cet effet que «le monde des adultes et l?humanité, je les ai connus à travers la guerre», enseignement qu?elle cultive dans ses écrits.
«J?avais dans l?esprit que l?être humain n?aime pas la violence», ajoute-t-elle, mais aujourd?hui «je cherche comment intégrer dans notre mémoire cette violence. Le monde continue de nous surprendre de par les capacités des hommes à détruire leurs semblables et à perpétuer la violence», souligne-t-elle.
La romancière libanaise Hoda Barkat, dont les débuts dans l?écriture remontent aux années 1980, dit avoir embrassé la carrière littéraire parce qu?elle vivait dans un climat de guerre civile au Liban.
Concernant les personnages de ses romans, Hoda Barkat précise qu?ils ne sont pas inspirés de la réalité. Tout en attribuant à ses personnages des modes de vie et des parcours différents des siens, la romancière fait passer à travers eux ses appréhensions, ses craintes et ses questionnements existentiels. Hoda Barkat dira, à propos de la guerre, qui constitue la toile de fond de tous ses romans, «j?ai plus appris de la guerre que de ma propre mère ou de l?école». De son côté, Maïssa Bey, qui a entamé une carrière littéraire dans les années 1990 en pleine tragédie algérienne, évoque, dans ses romans, le thème de la guerre, mais différemment. Elle met en effet l?accent sur le drame qui a secoué et frappé de plein fouet l?Algérie. Elle qui croyait qu?avec l?avènement de l?indépendance de l?Algérie en 1962, le pays avait tourné à jamais la page de la violence, dira, à propos de la décennie noire : «Nos enfants ont, à leur tour, vécu ce que nous avons vécu durant la guerre de Libération. Et je me demande ce qui pousse les êtres humains à attenter à la vie de leurs semblables.»
Maïssa Bey révèle que ses propres enfants connaissent ses propres douleurs, ses propres appréhensions, ce qui l?a poussée à l?écriture. «C?est plus une écriture de délivrance qu?une écriture sur la guerre à proprement parler. A 40 ans, j?ai préféré parler de cette violence, de cette peur qui m?assaillit. C?est une douleur plus précise, plus cruelle, c?est toucher l?homme dans sa dignité d?homme. L?écriture c?est ce qui m?a permis donc d?échapper à la folie au moment où l?Algérie était plongée dans le chaos.»
Le Liban et l?Algérie ont tous deux traversé des périodes difficiles, voire des tragédies. Les deux romancières se sont emparées du fait pour le dire dans leurs écrits et raconter des vies humaines qui traversent les guerres et les crises.


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