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Au coin de la cheminée
Le prince Badr-Eddine, la princesse Mine et le nain Redjêlet (7e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 15 - 09 - 2003

Bientôt, il ressentit la fraîcheur de la nuit et, comme ses yeux ne le brûlaient plus, il s?endormit. Le chant d?un coqdans le lointain le réveilla ; il ouvrit les yeux et vit au-dessus de lui la lune, resplendissante parmi les étoiles, qui lui souriait. Alors, Badr-Eddine se tourna vers l?Est et fit la prière de l?aube naissante.
Dès qu?il fit jour, le prince reprit le chemin du retour. Au fond de lui, il sentait sa famille en danger. En effet, une foule énorme se pressait devant le palais. Il se fraya avec peine un chemin et entra dans la grande salle. Les servantes se griffaient le visage (*) en se lamentant. La princesse, blême, était assise et de ses yeux coulaient des fontaines de larmes.
Badr-Eddine, figé de stupeur, restait debout sur le seuil.
Enfin, Mine l?aperçut et se précipita vers lui en criant : «Dieu soit loué, le prince est vivant !» Quand elle fut plus calme, elle lui raconta : «Le roi a été, cette nuit, empoisonné !»
«Est-il mort ?», demanda le prince.
«Non, il respire à peine !», répondit Mine. Puis elle reprit : «Redjêlet disait à qui voulait l?entendre que tu étais mort, et bien mort dans la forêt ! il criait qu?il était devenu le seul héritier. Il hurlait comme un dément que le cheval d?Eclair et de tonnerre lui revenait. Puis, tout en insultant les gardes, il voulait enfourcher l?animal, mais le coursier, rapide comme l?éclair et puissant comme le tonnerre, le fit tomber à terre et le piétina tel un forcené devant les serviteurs pétrifiés. Semcha, sa mère, folle de douleur et de rage, s?est emparée de ton sabre d?argent et, voulant faire justice sur l?heure, a tenté de tuer le cheval, mais on ne sait comment le coup de sabre qu?elle destinait à l?animal sur elle s?est retourné. C?est ainsi que Semcha s?est elle-même tuée !»
«Et la reine ?», demanda Badr-Eddine.
«La reine, repris Mine, est plongée dans un profond sommeil : on pense que Semcha l?a droguée !»
Avant même que le prince ne réponde à sa femme, une tempête s?abattit brusquement sur le royaume. Un vent violent souffla, ouvrant les fenêtres et les portes du palais.
Soudain, devant la porte, apparut le mendiant à qui, jadis, le roi offrit l?hospitalité. D?une voix puissante qui couvrit le bruit de l?orage, il clama : «Il est dit que dans ce pays d?Algérie le crime ne restera pas impuni et que la justice et le châtiment de Dieu sont plus impitoyables que ceux des hommes ! Conseillée par Chitane (**) ? qu?il soit maudit ! ? Semcha a volé la vie et la mort qui ne lui étaient pas destinées !»
Aussi subitement qu?elle était venue, la tempête se calma et le vent tomba. Le mendiant entra, s?approcha de Badr-Eddine, le toucha à l?épaule et lui murmura : «Rappelle-toi, prince : tu es le seul à pouvoir sauver notre roi !»
Badr-Eddine mit la main dans sa poche et en tira les deux feuilles de l?arbre sacré. Il s?empressa de les glisser dans la bouche entrouverte du roi qui gisait, inerte. Par la magie du maître de la forêt, le roi ouvrit les yeux et revint, peu à peu, à la vie. Alors, le prince prit son père dans les bras et, heureux, le porta dans la salle du trône.
Les servantes qui se lamentaient poussèrent de stridents youyous de joie. La reine, dans sa chambre, se réveilla et se précipita aussitôt vers le lys ; la fleur avait repris son bel éclat d?antan et son parfum envoûtant.
Heureuse, elle se précipita vers le roi pour lui faire partager sa joie. Elle le trouva trônant parmi ses sujets, bavardant avec Badr-Eddine et Mine. Elle s?écria alors, en se jetant dans les bras de son fils : «Et moi, sire, qui venais t?annoncer la bonne nouvelle !»
Et le roi de répliquer, le visage irradié de bonheur : «C?est Mine qui vient de nous annoncer la meilleure des nouvelles : nous allons avoir un héritier, ma reine !»
De tous les coins du palais retentirent à nouveau les cris de joie. Le palais fut illuminé, les jets d?eau «bondirent» dans les jardins en fête. Dans la ville, on entendit le canon et, pendant toute une nuit, les feux d?artifice illuminèrent le ciel d?Algérie.
C?est ainsi que mon histoire setermine.
Que Dieu me pardonne si j?ai menti.
Si c?est Chitane qui a menti,
Qu?il en soit maudit !
(*) Jadis, se griffer le visage chez les Algériens était l?expression extrême pour manifester une grande douleur.
(**) Chitane, ou Satan, le diable qui séduit, qui pousse à la faute.


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