Ils sont venus du Sénégal, des Pays-Bas ou des territoires palestiniens voisins. La plupart ne parlent même pas l'arabe, mais ces 50 concurrents sont prêts à montrer leur connaissance parfaite des versets du Coran à l'occasion d'un concours international inauguré, hier dimanche, à Gaza. Quelque 700 personnes, dont des diplomates et des dirigeants du Djihad islamique et du Hamas, ont assisté à la première des cinq journées de compétition au cours desquelles les participants devront réciter par c?ur des versets choisis au hasard par des responsables religieux. Et surprise, les meilleurs ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense. Les non-arabophones apprennent à réciter le Coran «mieux que nous, alors que l'arabe est notre langue maternelle», a reconnu Youssef Salameh, ministre palestinien des Affaires religieuses. «Le but est de montrer notre respect du Livre saint du Coran et de faire naître une nouvelle génération de fidèles qui suivent les règles du Coran», explique Youssef Salameh. Selon lui, cette compétition, organisée pendant le ramadan, fait partie des célébrations palestiniennes après le récent retrait israélien de la bande de Gaza. A l'issue de la compétition jeudi, les vainqueurs se partageront environ 61 000 euros de prix.