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Histoires vraies
La comtesse de Varsovie (2e partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 01 - 2006

Résumé de la 1re partie n Le commissaire Dupont enregistre la déclaration de la disparition de l?épouse de Marcel Berger. Mais très vite, le policier soupçonne que celle-ci a été assassinée?
Dans l'esprit du commissaire Dupont se produit un petit déclic désagréable. Jusque-là, tout allait bien, tout suivait normalement son cours, mais il y a brusquement quelque chose qui ne colle pas. C'est ce mot «comtesse».
«Vous avez bien parlé d'une comtesse ?»
La s?ur de Raymonde devient véhémente. «Oui, sa comtesse polonaise... Ah ! On a beau être une grande dame, on est quelquefois une pas grand-chose !»
Cette fois, le commissaire Dupont y perd son latin. Tout cela n'a aucun sens ! Qu'est-ce que viendrait faire une comtesse polonaise dans la vie de ce transporteur routier ?
La femme sort de son sac à main un paquet de lettres et une photo.
«Tenez, m'sieur le commissaire, la voilà !»
Le commissaire prend la photo et reste bouche bée. C'est un cliché d'art certainement exécuté dans un grand studio. Une femme aux longs cheveux blonds, au profil très pur, sourit d'un sourire mélancolique et distingué.
La s?ur de Raymonde Berger commence à parIer. C'est une longue, une incroyable déposition, embrouillée, avec des retours en arrière, des répétitions. Mais au bout d'une heure et demie, elle a tout dit et le commissaire Dupont sait que, pour la première fois, il se trouve en face de quelque chose d'imprévu et même, dans son esprit si méthodique, de totalement incompréhensible. Car, les six dernières années de la vie de Marcel Berger semblent venir tout droit de l'imagination d'un romancier particulièrement inventif.
Marcel Berger a vingt-neuf ans en 1939. Après des études rapides, il se met camionneur comme son père. Un métier qui lui plaît et qu'il voudrait continuer le plus longtemps possible sans histoire. Mais il y a la guerre. En mai 1940, il est fait prisonnier. Il se retrouve dans un camp en Allemagne. Marcel Berger a la tête dure. Il s'évade une première fois : il est repris et puni. Il s'évade une seconde fois, nouvel échec et nouvelle punition. Il s'évade une troisième fois ; il ne va pas plus loin qu'au cours de ses précédentes tentatives mais, ce coup-ci, il est expédié dans un camp spécial en Pologne, près de Varsovie. Marcel Berger ne renonce pourtant pas et, avec la complicité des résistants polonais, il s'évade encore.
En hiver 1943, le voici donc dans les rues de Varsovie balayées par la neige, pieds nus, avec un manteau gris passé sur son pyjama rayé et, à l'intérieur d'une des poches, une adresse.
Cette adresse, à laquelle il se présente, exténué, mourant de fièvre et de fatigue, n'est pas, comme il l'attendait, une obscure maison de rendez-vous, c'est un palais au c?ur de la vieille ville de Varsovie.
La personne qui lui ouvre est la comtesse Maria Podgerska. Elle a vingt-six ans, elle est très belle, très distinguée. Elle l'accueille, souriante, naturelle. Elle fait même plus, elle le cache dans son grenier. C'est elle qui, tous les jours, lui apporte à manger. Elle parle avec lui car elle adore parIer français. Elle lui raconte sa vie, sa vie morose aux côtés d'un mari qui a trente ans de plus qu'elle. Et puis son indignation au moment de l'invasion de son pays par les Allemands et son engagement dans la Résistance à l'insu de tout son entourage. (à suivre...)


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