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Cela s?est passe un jour : Aventures, drames et passions celebres
L?Etrangleur (2e partie)
Publié dans Info Soir le 20 - 01 - 2006

Résumé de la 1re partie n Le 1er décembre 1949, un Londonien s?accuse du meurtre de sa femme. Deux cadavres ? ceux de sa femme et de sa fille ? sont découverts dans la fosse septique de la maison où ils habitent.
Les policiers qui interrogent inlassablement Timothy Evans lui reposent pour la énième fois la question : «Avez-vous tué réellement votre femme et votre fille ?
? Oui, répond pour la énième fois Evans, puisque je vous le dis !
? Au début, vous n?aviez parlé que de votre femme?
? Eh bien, j?ai oublié ma fille?»
On a beau lui rappeler la peine qu?il encourt pour le délit dont il s?accuse ? la mort ? il s?obstine à répéter : «C?est moi le meurtrier !»
La police entend quelques témoins dont John Christie, le voisin de Evans et celui-ci confirme : Timothy Evans et sa femme, Beryl, se querellaient souvent et Evans a menacé, à plusieurs reprises, de l?étrangler. «Et je crois, ajoute l?homme, qu?il a fini par mettre sa menace à exécution !»
L?instruction est vite achevée et Evans comparaît devant la cour criminelle d?Old Bailey pour y être jugé.
Est-il impressionné par les juges aux perruques imposantes, qui le regardent sévèrement ou alors prend-il brusquement conscience de la gravité des faits pour lesquels il comparaît ? En tout cas, il se dresse sur ses pieds et lance sur un ton pathétique : «Je n?ai pas tué ma femme ! Je n?ai pas tué ma fille !»
Le juge lui fait remarquer sévèrement qu?il a avoué le double crime à plusieurs reprises. «Auriez-vous menti ? lui demande-t-il.
? Oui !», dit Evans.
Et il donne une autre version des faits. «Je m?entendais bien avec Beryl, ma femme, mais elle attendait un second enfant et je n?avais pas les moyens de l?entretenir. Alors, nous avons pensé procéder à un avortement. Beryl m?a dit que notre voisin John Christie pouvait le faire et qu?il a promis de nous aider?»
La police a déjà entendu Christie qui a affirmé que Evans et sa femme se querellaient. Il a aussi accablé son voisin en disant l?avoir entendu proférer des menaces de mort contre sa femme.
«J?étais au travail quand ma femme s?est rendue chez Christie, continue Evans. Quand je suis rentré, il est venu vers moi et m?a dit que Beryl était morte au cours de l?opération. Comme il travaille clandestinement, il m?a prié de ne rien dire à la police. C?est lui également qui m?a suggéré de me faire passer pour le meurtrier !
? Et vous lui avez obéi ?
? Oui, dit Evans, je voulais lui rendre service !» (à suivre...)


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