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Une femme pas comme les autres (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 29 - 09 - 2003

Résumé de la 3e partie La jeune femme, qui adorait «voir du pays» est partie avec son oncle préféré à Rome, où elle eut des problèmes assez particuliers qui ne peuvent arriver qu?à une femme spéciale comme elle.
Elle était montée dans le bus avec son oncle, pour se rendre à la gare de Rome. Son oncle avança rapidement, pour s?installer à l?avant du bus. Elle dut rester à l?arrière, car le véhicule était bondé. Et, ne pouvant communiquer avec lui, elle descendit, on ne sut jamais pourquoi, trois stations avant la gare.
Quand le bus démarra, son oncle n?était pas descendu, et c?était lui qui avait l?argent et les papiers. Saïda ne parlait pas un mot d?italien, et elle se perdit dans la ville immense, marchant, se reposant dans les squares, arrêtant les gens pour essayer de retrouver le chemin de la gare.
Au bout de deux heures, les pieds enflés, morte de fatigue, elle arriva enfin à la gare. Elle était parvenue à se faire comprendre par une vieille Italienne qui avait eu la patience de l?écouter quand elle lui mimait le bruit du train en faisant «tchch ! tchch !».
Mais là, comment, retrouver son vieil oncle dans la foule ? Etait-il toujours là, ou bien était-il allé à sa recherche ?
Elle réfléchit un moment et se dirigea vers un guichet, et là, elle passa une bonne demi-heure à expliquer dans un français approximatif à des Italiens, qu?elle voulait utiliser le micro pour appeler son oncle.
L?opératrice appela plusieurs fois ce dernier lui demandant de venir à la réception. Aucun résultat, alors on lui passa le micro et elle cria de toutes ses forces : «Ammi ! Ammi Slimane ! Khladari ! C?est moi Saïda,
Ammi ! Où es-tu ? Viens à la réception !» Toujours rien.
Alors, désespérée, sans le sou et sans papiers, elle résolut de laisser son destin s?accomplir et alla se reposer dans la salle d?attente.
C?est là qu?elle trouva son oncle Slimane confortablement assis dans un fauteuil, lisant un journal. «Je savais que tu finirais par venir ici», lui dit-il tranquillement. Il avait entendu l?appel du micro, mais il croyait que c?était de l?italien? Cet épisode fut longtemps retenu et raconté par la famille.
Saïda, qui était une femme très forte de caractère, avait une peur bleue des tremblements de terre. Un jour, elle s?apprêtait à prendre une douche quand eut lieu un léger séisme qui secoua sa maison. Terrifiée, elle s?était enveloppée dans un drap qui séchait dans la salle de bains pour cacher sa nudité, et s?était précipitée dans la rue. Là, elle resta debout sur le trottoir d?en face près d?une pharmacie, observant sa maison, et s?attendant à la voir s?écrouler?
Les gens la dévisageaient en souriant, mais Saïda la magnifique ne s?était jamais embarrassée du regard des autres.
Son mari, penché à la fenêtre lui demandait d?entrer, la menaçant de la répudier sur le champ, de «l?enlever» de son livret de famille, elle ne se résolut à rentrer chez elle, toujours drapée de blanc, qu?après un long moment, rassurée par le calme qui était revenu, non sans avoir été photographiée par un journaliste. Le lendemain, on put voir sa photo dans le journal local qui évoquait le séisme, et son mari évita de sortir dans la rue pendant plus de quinze jours, et bouda pendant une semaine.
Et puis un jour, toutes ces aventures finirent par avoir raison de son c?ur si bon et si vaillant. Elle mourut dans son lit par une triste journée d?hiver, brusquement. Ce fut comme un tonnerre dans toute la famille. On la pleura beaucoup.
Sa dépouille fut rapatriée par ses enfants pour être enterrée dans un village de l?est du pays. Mais toute la région était inondée par de violentes intempéries. Elle fut transportée de l?aéroport d?Alger à travers une bonne partie du pays, et il fallut aller jusqu?à Biskra et remonter vers le Nord, en prenant les routes qui avaient été épargnées par les inondations.
C?était comme un dernier hommage à celle qui avait tellement aimé voir «du pays».


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