Une femme a été condamnée à un an de prison avec sursis et une mise à l'épreuve de deux ans au Portugal pour avoir caché pendant près de trois ans le cadavre de son mari dans un congélateur à son domicile, a rapporté la presse vendredi. La femme, une employée de maison de 35 ans, a été condamnée pour «profanation de cadavre», la justice n'ayant pas pu prouver qu'elle avait assassiné son époux comme elle en avait été accusée. Le 30 juin 2001 la victime, un maçon de 35 ans, était rentré chez lui, à l'extrême nord du pays, après avoir participé à la fête du saint patron du village. Plus personne ne l'avait vu depuis et son épouse avait déclaré la disparition le 6 juillet de la même année à la police. En janvier 2002 elle quitta la maison pour aller vivre avec un nouveau compagnon et la compagnie d'électricité coupa le courant. Plus de deux ans après, le 9 mai 2004, alerté par l'odeur nauséabonde qui se dégageait de la maison qui était restée inhabitée, le frère du maçon y entra pour découvrir le cadavre en état de décomposition avancée dans le congélateur. La femme avait alors été accusée du meurtre de son époux par empoisonnement et asphyxie, mais elle avait rejeté la responsabilité de sa mort sur un ami avec qui il s'était querellé, tout en avouant avoir caché le cadavre dans le congélateur par peur de celui qu'elle désignait comme l'assassin. L'enquête n'avait pas pu éclaircir les faits et la femme avait été placée en détention domiciliaire jusqu'à son procès jeudi.
