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Les derniers «survivants»
Publié dans Info Soir le 14 - 04 - 2006

Outils n Un coupe-verre, un petit marteau, une règle en aluminium, du papier de verre et une boîte de mastic.
Qui n?a pas, au moins une fois dans sa vie, aperçu cet homme en tablier bleu qui conduit une petite charrette dans laquelle il transporte des morceaux de verre de toutes les dimensions et de toutes les couleurs et qui sillonne à longueur de journée les quartiers populaires ? Il s?agit, bien entendu, du vitrier.
Le vitrier ambulant a quasiment disparu depuis quelques années pour laisser place à des ateliers bien équipés qui posent des carreaux aux fenêtres et fabriquent des miroirs et des meubles en verre (tables, armoires, vitrines...). Cependant, le métier résiste encore dans quelques localités de la périphérie des grandes villes, à l?image de Aïn-Benian, une petite ville à l?ouest d?Alger.
Hocine fait le métier de vitrier depuis 32 ans. «Par amour d?abord», dit-il. Sa nouvelle clientèle est tout à fait différente de celle des années précédentes. «Je travaille surtout avec les vendeurs à la sauvette et les vendeurs des cigarettes dans la rue. Je leur fabrique des petites vitrines (tabla doukhane)», explique-t-il.
Ses outils sont très simples : un coupe-verre, un petit marteau, une règle en aluminium, du papier de verre et une boîte de mastic.
Dans les années 1970, le vitrier était très sollicité par les ménagères pour le remplacement d?une vitre usée par le temps ou cassée. «Il était très utile, il se déplaçait à domicile avec son matériel et il prenait tout son temps pour réparer la vitre cassée, tout en prenant soin d?y passer un coup de chiffon pour la lustrer», explique une vieille dame qui a fait appel, à maintes reprises, à un vitrier par le passé.
Les vitriers ont cela en commun avec les écrivains publics qu?ils ne sont plus que quelques «survivants». Les seconds étaient «la voix des illettrés», leurs médiateurs par excellence avec l?administration, les proches et les intimes. Aujourd?hui, les écrivains publics ont été détrônés par les as du clavier ! L?écrivain public était très respecté par son entourage ; il était «l?intellectuel» du quartier et tout le monde lui faisait confiance. Mais les temps changent. Aujourd?hui, le taux d?analphabétisme n?est plus le même que dans les années 1960 ou 1970 et les moyens de communication ont évolué, même si rien ne peut remplacer l?art des écrivains publics dont la majorité est issue de la vieille école, que ce soit pour les francophones ou les arabophones.
«Il est vrai qu?aujourd?hui, les moyens de l?écriture et de l?impression sont plus sophistiqués et plus rapides, mais le niveau de la rédaction reste très faible et les bureaux de traitement de texte ne font que reproduire les écrits de leurs clients, sans la moindre retouche au niveau de l?orthographe ou de la syntaxe», regrette un vieil écrivain public qui, sur la place des Martyrs, continue d?exercer son métier.


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