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Ainsi va la vie
Fidèle jusqu'à la mort II (2e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 05 - 2006

Résumé de la 1re partie n Omar, bien que Malika l'ait assuré de son amour, est de nouveau secoué par le doute. Sa mère remarque qu'il est soucieux.
Ses craintes se confirment les jours suivants. Alors qu'il a rendez-vous avec elle et qu'il l'attend, comme d'habitude, devant le portail du lycée, il la voit sortir et se précipiter vers une voiture. Une belle voiture noire qu'il a remarquée en arrivant.
Malika a dû certainement le voir puisqu'il se trouvait juste derrière la voiture : elle n'a pas eu un regard pour lui, elle ne lui a fait aucun signe.
La voiture a démarré et il est resté, cloué sur le trottoir un bon moment, se demandant ce qui s'était passé. Comme s'il s'était passé quelque chose, comme s'il s'était rendu coupable de quelque faute !
Il a fini par revenir sur ses pas, mais il n'est pas rentré chez lui. Il s'est rappelé les dernières remarques de sa mère et elle ne manquera pas, à son air bouleversé, de deviner que quelque chose ne va pas !
Il marche longtemps, retourne jusqu'à la faculté et, de là, prend la direction du grand parc qui se trouve au bout de la longue rue.
Ce n'est pas l'intimité du parc du lycée, où il s'est rendu à plusieurs reprises avec Malika et où il lui a fait sa déclaration, mais c'est préférable à la rue. Il cherche un banc inoccupé et s'assoit.
Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? L'homme qui a emmené Malika ne peut être une relation parce qu'il paraît nettement plus âgé qu'elle, mais il ne peut pas être non plus son père puisqu'il n'est pas assez âgé.
Omar sait qu'elle a un frère et il connaît même son prénom, Zoubir, mais il sait aussi que celui-ci prépare un doctorat à l'étranger. A moins qu'il ne soit revenu et qu'il soit venu chercher sa sœur ! Ah, si seulement il pouvait l'appeler ou, mieux, la voir, pour une confirmation…
Mais si l'homme n'est ni le frère ni le père, qui peut-il être ? Un chauffeur venu chercher la jeune fille ? Mais pourquoi un chauffeur, alors qu'elle n'habite pas très loin de là et qu'elle a l'habitude de rentrer en bus ou même à pied ?
Et si c'est son père qui a envoyé quelqu'un la chercher ? Et si c'est la bague qu'il lui a offerte qui est à l'origine de tout cela ?
La bague... Son père ou sa mère, ou les deux, l'ont peut-être forcée à leur en révéler la provenance et elle l'a fait ! Ils n'auraient pas apprécié ce cadeau – il se rend maintenant compte de sa symbolique – et lui auraient interdit de le revoir. Il se mord les doigts maintenant, il n'aurait pas dû faire ce cadeau, il aurait dû choisir quelque chose d'autre !
Il se torture en interrogations. Il lui semble étouffer et il finit par se lever. Il refait, en sens inverse, le chemin qu'il a fait et se retrouve, sans le savoir, devant le lycée. Le portail est fermé et il n'y a plus personne devant.
Elle ne va pas revenir, se dit-il.
Et, la mort dans l'âme, il décide de rentrer à la maison. Sa mère ou sa sœur lui demanderont certainement ce qu'il a. Il dira qu'il est fatigué.
Il aperçoit une jeune fille de dos : elle a l'allure et surtout les cheveux de Malika. Il se précipite, la dépasse, mais découvre que ce n'est pas elle. (à suivre...)


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