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Fatima Gallaire
«Le verbe est en moi»
Publié dans Info Soir le 09 - 07 - 2006

Témoignage n Consciente de la tragédie des femmes maghrébines, notamment algériennes, Fatima Gallaire contribue par l'écriture à l'émancipation de la femme et milite en faveur de ses droits.
Lors du cycle «Un auteur, un livre», une rencontre littéraire hebdomadaire initiée par le Centre culturel français d'Alger et ayant pour but de promouvoir l'écriture, donc la littérature et de faire connaître, du coup, des écrivains algériens d'ici ou vivant en France, Fatima Gallaire, auteur de scène, c'est-à-dire dramaturge, mais aussi auteur de nouvelles et même de récits pour enfants, a parlé de sa carrière littéraire, précisant que l'écriture scénique l'habite. «Le théâtre m'habite, confie-t-elle. Je ne voulais pas être auteur de scène, je voulais être romancière, mais comme je ne suis pas sortie de ma tradition orale, une richesse que je ne suis pas prête à abandonner, je me suis orientée vers le théâtre.»
Effectivement, Fatima Gallaire s'est investie dans l'écriture scénique parce que «la vie est théâtralisée, magnifiée par le verbe, par la parole». «Le verbe est en moi», lance-t-elle. Et dans ses écrits, c'est toute une culture, une société, une histoire et c'est toute une humanité qui est racontée et décrite. «Je suis riche de tout un pays, d'un passé qui est en moi, présent et que je restitue à l'écrit, comme je le parle, [ou comme je l'ai connu ou vécu]», souligne-t-elle. Cela explique les raisons qui l'ont conduite à pratiquer l'écriture et à la fructifier dans le domaine du théâtre.
«J'ai fait du théâtre, car j'avais toute une vie à raconter, une mémoire à faire sortir», explique-t-elle. «C'est une façon pour moi de sentir le monde», précise-t-elle.
Fatima Gallaire écrit sur ce qui la marque : l'Algérie. En fait, c'est la société algérienne qui est dite et dépeinte dans ses écrits. C'est donc par une écriture de dénonciation sous forme tragique qui reste d'actualité que son théâtre se singularise. Puisqu'elle met en scène des femmes brimées, accablées par le poids des traditions.
Rachid Mokhtari, critique littéraire, écrit que «Fatima Gallaire, bien que vivant en France depuis de nombreuses années, reste à l'écoute de l'intimité de la voix des femmes algériennes, dans ce qu'elles ne disent pas et donc dans ce qu'elles refoulent comme poids de la tradition des sociétés maghrébines qui les briment…» Ainsi, consciente de la tragédie des femmes maghrébines, notamment algériennes, Fatima Gallaire, ressentant leur souffrance et compatissant à leur endurance, défend leurs droits de disposer souverainement de leur propre personne, en écrivant sur le sort que leur réservent et imposent des sociétés phallocrates.
l Lors de la conversation littéraire, Fatima Gallaire, qui anime en France des ateliers d'écriture, a évoqué son expérience en tant qu'auteur, notamment son approche de l'écriture. «Parler, c'est raconter quelque chose, c'est écrire», dit-elle. Et d'ajouter : «Parler et écrire, c'est la même chose ; quand on écrit, on écrit notre oralité ; quand on parle, on met inconsciemment à l'œuvre des mécanismes de narration.» «Le bonheur est dans l'écriture», estime-t-elle. Et de reprendre : «L'écriture est une réactualisation d'une présence et d'une absence.» «Il ne faut pas écrire pour faire plaisir à autrui, le courtiser, non, écrire, c'est dire ce que l'on veut», souligne-t-elle, ajoutant enfin que l'écriture n'est pas loin de l'inconscient qui nous titille. «On écrit avec notre inconscient, il y a toujours un inconnu qui est assis à nos côtés pour nous assister et nous conduire dans notre travail d'écriture», dit-elle.


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