Décision n Le programme d'éradication des marchés et commerces informels a été initié en raison de leur prolifération à travers les quartiers et les rues de la capitale. Un vaste programme de construction de marchés couverts et de proximité, dans le but d'éradiquer les marchés informels, est entrepris par la wilaya d'Alger à travers ses différentes communes. Selon les chiffres avancés par M. Galoul, chargé du dossier à la wilaya d'Alger, «la capitale compte 90 marchés informels avec 580 commerçants y exerçant», indiquant que «les commerçants écoulant leurs marchandises sur les trottoirs à Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonnier) sont au nombre de 300, 200 à la rue Réda-Houhou (ex-Clauzel) et son prolongement jusqu'à l'hôpital Mustapha-Pacha et 650 à Bachdjarah». Le même responsable précise qu'une enveloppe de 340 millions de dinars a été dégagée pour la création de ces marchés, tout en indiquant que «neuf marchés couverts sont en cours de réalisation, dont six sont en phase de finalisation, en plus d'autres marchés couverts qui sont au stade de l'étude». S'agissant des marchés de proximité, «sept ont déjà été réalisés et réceptionnés à Alger, 10 autres sont en cours de réalisation et 16 à l'étude», ajoute-t-il. Cependant, fait remarquer M. Galoul, ces chiffres restent «aléatoires et fluctuants» dans la mesure où chaque jour, il y a des gens qui s'improvisent commerçants, installent des étalages pour vendre occasionnellement leurs produits. De Bab El-Oued à Bachdjarah en passant par la place des Martyrs, les rues Larbi-Ben-M'hidi, Ferhat-Boussaâd, Belcourt, et El-Madania, ces commerces informels fleurissent. A Meissonnier, Les habitants et riverains de cette rue «très» commerçante se plaignent de l'anarchie y sévissant puisque, estiment-ils, «non seulement il est difficile de se frayer un chemin, la journée, mais il faut être sur ses gardes et se méfier des mains baladeuses». L'APC d'El-Madania a indiqué que son administration «n'a pas les moyens d'agir». Le président de l'APC «a pris en charge ce problème en mettant à la disposition des marchands des espaces aménagés au niveau des différents quartiers d'El-Madania». Le secrétaire général de l'APC affirme que la commune d'El-Madania est «soucieuse d'assurer du travail à ses citoyens et qu'à cet effet, un projet de 700 locaux sera lancé afin de reloger ces commerçants et les chasser de la rue».
