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Une ville, une histoire
Les bouchers de O (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 09 - 2006

Portrait n Foncièrement mauvais, Kamal a tout de même une qualité : la ténacité : il résiste à l'adversité, au malheur, ne se laisse pas aller au désespoir.
C'est en 1992 qu'O., jolie et paisible localité, à quelques kilomètres de Sétif est sortie de l'anonymat. Un crime des plus atroces y a été commis par un couple que la presse d'alors a surnommé «Les bouchers de O.» ou encore «Les amants maudits d'O.». Ces surnoms pouvaient laisser croire que le crime, bien que horrible, a été provoqué par la passion, voire l'amour : en réalité, les tueurs ont, avant tout, agi par intérêt et, quand leur forfait a été découvert, ils n'ont pas hésité à se rejeter mutuellement la responsabilité du crime. Il n'était plus question alors d'amour, l'essentiel étant pour chacun de sauver sa tête, même en faisant condamner l'autre.
Mais racontons d'abord l'histoire. Avertissons le lecteur que nous avons changé les noms des personnages ainsi que certains détails du récit pour conserver aux protagonistes leur anonymat.
L'homme que nous appellerons Kamal était, à l'époque des faits, âgé de 25 ans et habitait la localité de Bir Al ‘Arch, également dans la wilaya de Sétif. Il faut dire, à sa décharge, qu'il n'a pas eu une enfance heureuse, ses parents se chamaillant tout le temps, avant de se séparer. Sa mère est retournée dans sa famille, lui vit avec son père et ses frères, dans un logement étroit et vétuste où on peut à peine tenir debout.
Quand il n'avait pas d'argent, il allait voir sa mère qui lui donnait alors tout ce qu'elle avait. La femme, qui se sentait peut-être coupable d'avoir abandonné ce fils, ne lui refusait pas son aide. Mais elle devait le faire à l'insu de ses parents, notamment de son père qui n'aimait pas beaucoup Kamal.
«Ton fils ne m'inspire pas confiance, lui dit-il à chaque fois qu'il le voit à la maison»
— Il ne fait rien de mal, répond la pauvre femme, s'il vient me voir, c'es parce qu'il n'a plus personne au monde !
Le vieil homme marmonne quelques mots et ne dit plus rien. Après tout, c'est son fils, elle a le droit de le voir. Il doit donc le supporter, mais il le surveille discrètement.
Il faut dire que Kamal n'était guère avenant : chapardeur depuis l'enfance, menteur, sans scrupules, c'était un mauvais garçon qui a eu des démêlés avec la justice. Cette graine de bandit était pourtant beau garçon et il attirait les filles. Il a déjà eu des aventures mais rien de bien sérieux : après quelque temps, il finissait par se lasser et abandonnait la belle, quand ce n'était pas elle qui le laissait tomber.
Sans parents, sans amis, il vivait d'expédients, de vols aussi. Foncièrement mauvais, Kamal a tout de même une qualité : la ténacité : il résiste à l'adversité, au malheur, ne se laisse pas aller au désespoir. Il a même songé, à une certaine époque à se marier, façon de se stabiliser, de se ranger une fois pour toutes, mais cette idée, il l'a toujours remise à plus tard, c'est-à-dire quand il parviendra à avoir un logement, un travail fixe...
La vie continuait donc pour lui, avec ses difficultés et sa monotonie, jusqu'à ce que surgisse, dans sa vie Noria. (à suivre...)


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