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Histoires vraies
Patience de flic (7e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 12 - 2006

Résumé de la 6e partie n Le plan dressé par le chef de la police a bien fonctionné. Kinusaga peut approcher Dyllon, mais dans le quartier de haute sécurité…
Et un jour, alors que le Jap est occupé à rédiger le brouillon d'une lettre pour un prisonnier qui refuse le divorce à sa femme, Dyllon se découvre enfin. Il se lève de sa couchette, où il passe le plus clair de son temps à regarder le plafond, perdu dans un cauchemar intérieur, et s'approche de son compagnon, en silence, comme un chat. Il se place derrière son dos, et Kinusaga peut même sentir le souffle de sa respiration dans sa nuque. Va-t-il attaquer ? Non, il le regarde écrire. Le Jap tourne alors légèrement la tête, et fixe Dyllon. Regard noir contre regard bleu glacial. Pas un cil ne bouge.
Dyllon parle enfin :
— Hé, Jap ! toi qui sais plein de trucs…
Il hésite tout de même. Parler est dangereux pour lui. Puis il se décide, l'air faussement dégagé. Son menton en galoche, ses pommettes creuses, sa bouche veule, tout dans son visage désagréable reflète l'hypocrisie.
— Si un type a commis un assassinat... et que ce type n'a été vu que par un vieux mec, à quinze cents mètres et avec des jumelles, tu crois qu'il risque quelque chose ?
— ?a dépend de ce que le mec a vu dans ses jumelles.
Kinusaga n'a pas frémi. Il se repenche sur sa lettre, comme si l'histoire de Dyllon ne l'intéressait guère. Pourtant, c'est l'amorce, le meurtrier est au bord du piège.
Dyllon retourne sur sa couchette et fait mine de penser tout haut :
— Qu'est-ce que tu veux qu'un vieux mec voie dans des jumelles ? La dégaine du type en question s'il est grand ou petit, s'il a une moustache ou pas, s'il est gros ou maigre, s'il a un blouson bleu ou jaune, mis à par ça ?
— Qu'est-ce que tu veux que j'en sache ? ?a n'a pas d'importance qu'il ait vu avec des jumelles ou à l'œil nu. La valeur de son témoignage est la même. Ce qui compte c'est ce qu'il a vu. On appelle ça un témoin visuel, et, dans la loi, il en suffit d'un.
Il y a un grand silence du côté de la couchette de Dyllon, et le Jap prend le risque de se retourner au bout d'un moment.
— Ce qu'il faut savoir, c'est si ce type a reconnu ton visage.
Dyllon se redresse comme un serpent devant une mangouste :
— Où tu vas, là... j'ai pas parlé de moi, j'ai parlé d'un type.
Kinusaga hausse les épaules, et se remet à sa lettre comme si de rien n'était. Il sent la méfiance dans son dos : Dyllon se replonge dans la contemplation du plafond.
A chaque visite de son avocat, Dyllon revient du parloir un peu plus sombre. Il semble que le procureur fasse la vie difficile à son défenseur, et que son cas soit passible de la chaise électrique. Dyllon gronde après «son baveux», un bon à rien, qui ne lui explique rien, ne sert à rien, et malgré son arrogance il a manifestement la terreur de la chaise électrique. Le souvenir des condamnés qu'il a vus transférés dans le couloir de la mort, parqués dans des cellules grillagées, face à d'autres cellules grillagées, à d'autres visages de mort future... lui fait faire des cauchemars. Une ultime prudence le retient encore de demander son aide au Jap. Mais le temps passe, et ce dernier commence à parler de sa prochaine libération. Il compte les jours, affiche le calendrier au mur de la cellule, songe à des coups futurs, qu'il évoque sans précision. (à suivre...)


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